Paris,
Jeanne Korowa. Une juge d’instruction à qui on a refilé un dossier qui ne
l’intéresse pas. Un second juge l’invite, c’est pas la procédure, sur une scène
de crime. Etrange, dérangeant, saignant. Ce n’est pas le premier crime de ce
genre, mais qu’est-ce qui le relie aux deux autres ? Tueur en série,
réponse un peu trop facile. Il faut creuser, d’abord la tombe de son collègue.
Jeanne se retire, besoin de respirer, de comprendre et de s’investir dans ce
dossier qu’on lui a refusé : la mort de son ami. Elle part sur les traces
du tueur. Un coup de chance, une piste qu’elle a avant les enquêteurs officiels
– ça c’est du scénario tombé comme un cheveu sur la soupe, mais peu importe.
Elle tient au moins quelque chose, comme une conversation espionnée chez un
psychiatre – non il n’est pas question de déontologie. Et là-voilà donc partie
pour une chasse au cannibale-démembreur.
« L’homme parlait explicitement de la Forêt
des Âmes », La Selva de las Almas.
Or on pouvait aussi
traduire cette expression par « forêt des Mânes », le nom des esprits
des morts dans l’Antiquité. Jeanne entendait encore la voix de fer
prononcer en français, dans le cabinet de Féraud : Il faut l’écouter. La
forêt des Mânes.
»
Quitte
à vider son compte en banque, pour quitter sa vie parisienne, Jeanne la Rousse
s’envole pour l’Amérique Centrale, à la recherche… de réponses… ou de questions
supplémentaires. Les pistes ne mènent à rien, si ce n’est à cette forêt des
Mânes ou des Âmes, qui se trouve… pas ici d’ailleurs. Des pistes à travers les
marais profonds de l’Argentine, c’est qu’elle a le voyage dans le sang, et le
sens de l’action, la belle héroïne qui semble s’être vêtue du short de Lara
Croft, le fouet d’Indiana Jones en plus. C’est un roman d’Aventures poissant
d’humidité, de moustiques et de flux sanguins. D’ailleurs quelles pistes
choisir, à droite à travers les montagnes, à gauche dans la jungle des esprits,
celle du cannibalisme, du shamanisme, de la génétique, de l’autisme ou de la
préhistoire. Quelques rebondissements dignes de Jean-Christophe Grangé, je m’y
habitue presque, mais j’ai toujours envie de connaître le fin mot de l’histoire
noire, sombre et d’un vert profond, couverture à l’appui, un verre à la main.
La vérité n’est finalement pas ailleurs. Elle se trouve ici, dans cette forêt
des âmes perdues… Ne me demande pas mon avis, je te dirai que j’ai préféré
d’autres Grangé, mais celui-là n'a rien à renier à ses prédécesseurs ou ses
successeurs, juste une question de feeling ou d’âme et j’ai perdu mon âme.
« Elle était sûre qu’il l’observait mais à cet
instant, un rai de lumière vint frapper les yeux du monstre. Ils étaient
baissés, vibrants, criblés de tics. Ces yeux ne la regardaient pas.
Ni elle ni personne.
Ces yeux étaient tournés
vers l’intérieur.
Vers le Moi de l’assassin.
Vers la forêt qui lui
ordonnait de tuer. Et de tuer encore. »
« La forêt des Mânes », Jean-Christophe Grangé.
« -
Mais ces mots que le tueur a prononcés : l’homme de bois, l’homme de
glaise, l’homme de maïs… ?
-
Une référence au livre sacré des Mayas : le Popol Vuh.
Ces
syllabes éveillèrent en elle un souvenir qui n’avait rien à voir avec le sujet.
Popol Vuh, c’était le nom d’un groupe allemand qu’écoutait sa mère, à la fin
des années soixante-dix, aux côtés de Can, Tangerine Dream, Klaus Schulze… Elle
entendait encore cette musique planante, bourrée de synthétiseurs, qui partait
parfois dans des délires de percussions… »
Ca me fait peur de lire du Grangé ! Pas sure que je sois prête !
RépondreSupprimerQuand je serai vieille ;-)
Tu as donc encore quelques longues années avant de t'y mettre... Moi, je suis déjà vieux... c'est pour ça que je peux lire du Grangé...
SupprimerMais heureusement que tu n'attends pas d'être vieille pour pouvoir boire une bière...
Supprimer;-) ...
SupprimerBon ben c'est bon, tu peux en lire du Grangé... Mamie ! :p
SupprimerPTDR !
SupprimerGna gna gna ;-D
Oula ça ne donne pas très envie.
RépondreSupprimerJe comprends que ce ne soit as ton préféré. Même les extraits témoignent d'un style un peu lourdingue.
Cela faisait quelques années que je n'avais pas lu Grangé, et souvent on préfère les premiers écrits lus...
SupprimerTrêve de plaisanterie, je n'en ai encore jamais lu du Grangé, pourtant ça fait un moment que je suis vieux... :(
RépondreSupprimerUn jour peut-être, sûrement...
Jamais... Là, tu me surprends... du coup, je me sens encore, beaucoup plus, vieux...
SupprimerMais je me rends compte que si j'ai beaucoup aimé mes deux premières lectures, les suivantes furent mitigées... Pourtant, je continue... Pourquoi...
On n'explique pas toujours une attraction...
SupprimerA lire ...
RépondreSupprimerMême si c'est pas le meilleur on est d'accord !
Mais y'a de quoi se faire plaisir au vue de ces ouvrages qui décortiquent ces pauvres âmes ...
Et pour info vu à la télé ce WE, Olivier Marchal qui disait que pour lui, le top était le vol des cigognes ... comme quoi le départ d'un bon envol à du bon!
J'ai commencé aussi à suivre ce week-end la série faite par Grangé lui-même pour France 2, une "suite" à ses Rivières Pourpres. Olivier Marchal n'est pas Vincent Cassel...
SupprimerPar contre, je le rejoins... Mon préféré reste pour moi aussi Le vol des Cigognes...
Bonsoir le Bison, de JC Grangé, je n'ai lu que Les rivières pourpres que je n'avais pas trouvé transcendant. C'est un écrivain que j'ai abandonné sans regrets. Bonne soirée.
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