Toutes les télévisions sont braquées sur le procès de Rodney King, cet afro-américain passé à tabac par quatre policiers blancs, filmé par une vidéo amateur, neuf minutes et vingt secondes de massacre et de honte. Quelques mois avant, un autre procès qui vit cette vieille coréenne condamnée à une amende pour avoir tué une autre adolescente noire lui ayant volé une bouteille de jus d'orange. Bien entendu, les policiers seront acquittés, il a été bien sûr prouvé que c'est la tête de Rodney qui est venu se fracasser contre la matraque du policier. C'est ainsi que démarre le film, et les émeutes de Los Angeles qui s'ouvrent sur une ville en feux, des habitants habités par la rage, la haine, la peur.Dans ce contexte, Millie, mère courage interprétée par Halle Berry, tente d'élever ses enfants et ceux qu'elles recueillent, par compassion et amour. Une ribambelle de gamins trimballée entre l'amour d'une femme et un quartier laissé à l'abandon.
Du bruit, de la musique, des rires, la jeunesse s'emporte dans cette petite maison, trop petite pour cette grande famille. Au grand désespoir de cet homme, qui se considère comme le seul blanc du coin, personnage au début borné et presque désagréable, est-il raciste ou exaspéré, grand Daniel Craig dans un registre différent, qui en devient au final attachant et d'une âme aussi généreuse que Millie.
Pas le film de la décennie, certes... Mais une immersion intense dans cette époque sombre de l'histoire de L.A... On y croit ou pas au rôle de Halle Berry, qui pour moi est "A l'ombre de la haine". Idem pour Daniel Craig, agent secret au repos et en peignoir - d'ailleurs Sur la route du Cinéma se pâme à la vue des tatouages sur la fesse gauche du beau blond. Une histoire d'amour entre ces deux êtres improbables, le film perd un peu ses marques, drame social, bluette amoureuse, film politique, pioche où tu veux sous la lumière d'un lampadaire...
Pas le film de l'année, mais un agréable moment passé dans l'univers soul d'une "communauté" afro-américaine au bord de la rage et de la haine, Rodney King.
« Kings », Deniz Gamze Ergüven.
 
 
Well Martin's dream
Has become Rodney's worst nightmare
  Like a king, like a king, like a king
Rodney King, Rodney King, Rodney King
  Like a king, like a king, like a king
 How I wish you could help us Dr. King
Merci de me remettre cette vision tatouée en tête. Quel bonheur! Depuis je guette tous les réverbères on sait jamais.
RépondreSupprimerJ'espère que tu gardes toujours sur toi une paire de menottes au cas où tu croises et Daniel Craig et un lampadaire.
SupprimerCela va tellement sans dire selon moi que j'ai oublié de préciser. Les menottes font partie de mon kit de survie.
RépondreSupprimerTu crois qu'il ferait le difficile sur le choix du lampadaire ?
En même temps je sais pas si c'est la partie la plus irréaliste du projet...
Et il faut que le lampadaire soit allumé... Ca sert à rien d'avoir Daniel Craig en face, si c'est dans le noir !
SupprimerPour les deux acteurs que j'apprécie et pour le sujet, je pourrais me laisser tenter...
RépondreSupprimerY'a de quoi se laisser tenter... en toute simplicité.
SupprimerPas trop emballé ni par l'un ni par l'autre. Sorry.
RépondreSupprimerY'a pas de quoi être désolé... Mais quand même un peu Ben Harper ne te laisserait pas indifférent... snif
SupprimerAh ben non alors. Pour Ben Harper pas sorry du tout. J'ai eu l'occasion de le voir au tout début de sa carrière.
RépondreSupprimerAh, ça me rassure ! :-))
SupprimerJe voudrais bien voir ce film ne serait-ce que pour Daniel Craig dans un autre registre, peignoir et tatouage sur la fesse......
RépondreSupprimerEt pour ce pan de l'histoire afro-américaine bien sûr ^^
D'ailleurs, je me demande si Daniel Craig embrasse bien ? Est-ce un critère pour jouer James Bond ?
SupprimerJe crois que pour jouer James Bond il faut surtout savoir avoir la graine au vent et le cul à l'air... :P
SupprimerSur ce film-là, Daniel Craig n'est donc pas James Bond mais il a souvent le cul à l'air !
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