Flint
City, un coin presque perdu dans l’Oklahoma. Un petit garçon y est retrouvé
mort aux abords du parc, couvert de sang, sodomisé par une branche, couvert de
sperme. Ça te pose une ambiance, quand tu gares ton pick-up dans le dinner du
coin ouvert très tard dans la nuit ou très tôt le matin. Tu commandes un café,
avec quelques œufs brouillés, une serveuse au joli sourire pas brouillé. Un
suspect, coach Terry. L’entraineur de tous les gamins de Flint City depuis des
années, un homme bon et bien sous tout rapport. Mais le connait-on bien, ce
monstre ? Comment est-il capable d’une telle atrocité. L’humanité en prend
une nouvelle fois un coup… Deux policiers viennent l’arrêter, sur le carré de
la pelouse, demi-finale de la conférence junior de base-ball. C’est la
sidération sur le banc, dans les tribunes, dans la ville. Comme un lynchage sur
place publique.
« Le
monde est rempli de coins et recoins étranges. »
Le
procès… Une évidence… Des témoins l’ont vu, chemise ensanglantée, camionnette
volée. Enfin... une vieille, une gamine, un ancien taulard ancien alcoolique
ancien camé et un type qui sort d’un bar avec des filles qui font danser leur
poitrine nue devant quelques clients. Ça a l’air d’être quand même du lourd. Sauf
que coach Terry semble avoir un solide alibi, à l’autre bout de l’état. Il
était à une conférence d’Harlan Coben, grand maître du crime et des ventes de
bouquins, avec ses collègues de boulot, confrérie des profs d’anglais. Qui
croire… Ou plutôt que croire. Car cela me semble bien étrange comme histoire…
Certaines évidences ne sont pas aussi évidentes. Des coins et recoins bien
étranges dans la vicissitude de la vie et de cette banlieue si tranquille.