dimanche 21 juin 2020

Bouquet Fané

Parfois je ris tout seul...

AVERTISSEMENT : le titre de ce livre est totalement fictif


aucune ressemblance avec un lecteur... bla bla bla... bla bla bla...


De cela, tu t'en doutais avant. Mais l'époque que nous vivons mérite donc ce préambule, pour éviter toute velléité à procès intenté. Parfois je ris tout seul est une élucubration probablement sous emprise de l'alcool de la part de l'auteur, parce que je ne ris jamais, seul ou accompagné. C'est bien connu. Je ne ris jamais, j'ai la gueule triste comme d'autres ont l'amour triste, moi c'est la vie, tout court. Alors, tu vas me dire pourquoi ai-je entrepris la lecture d'un tel bouquin, dont le titre feel-good ne te ressemble guère. 

Et finalement, après moult hésitations et bières, j'ai ouvert les premières pages, elles se lisent vite, nettement plus vite qu'une première gorgée de bière qui épanche la blancheur de sa mousse sur mes lèvres asséchés. Oui, j'ai les lèvres sèches, pas toi ? Et j'y ai pris un certain plaisir, non pas de voir ces lèvres s’humidifier mais de lire ces petits mots. De minuscules écrits, une page ou deux maximum, genre pensées instantanées dans lesquels j'y ai pioché quelques moments de spleen, des situations absurdes, des passages cyniques, mes maux du quotidien.

Tu vois, cette tristesse-là, je ne suis pas capable de t'expliquer d'où elle vient. Des fois, je ne pense à rien, je regarde des crayons posés sur une table, ou un téléphone qui ne sonne pas, ou une voiture qui passe, enfin je surveille d'un œil des choses qui ne veulent rien dire. Et tout d'un coup, tu vois, je ne sais pas pourquoi, mais ça vient, je me sens devenir triste.

jeudi 11 juin 2020

Chohenna et le Kep-ten Kidd

Il était une fois un capitaine à la retraite qui parcourait la campagne texane, en dodelinant sur sa mule et son chariot bringuebalant. Texas 1870, il erre, l’air sobre et triste d’un veuf, en proposant entre deux comptoirs, la lecture de quelques journaux lointains. Il a l’art de captiver son auditoire, avec ses histoires de guerre franco-prussienne, ses légendes en terre indienne, ses aventures au-delà des mers. Une petite boite de conserve passe d’ailleurs entre les gens, quelques pièces et piécettes émettent une mélodie métallique lorsqu’elles touchent le fond de celle-ci. Voilà de quoi se payer ce soir un verre de whisky.  

« Peut-être avaient-ils échappé de peu à la mort l’un et l’autre. Victimes d’une flèche, victimes de la beauté, victimes de la nuit. »

Une pièce d’or en échange d’un service : ramener cette gamine un peu sauvage à sa famille dans le sud texan. Johanna avait été capturée par une tribu indienne kiowa et a vécu ainsi comme une « sauvage » pendant plus de quatre ans. L’aventure commence à travers les chemins détournés et poussiéreux du Texas. Des instants de sourire sous le regard de la lune, des moments teintés d’émotion, des coups de feu et de la poussière soulevée, le Far-West lointain joue de l’harmonica, et des nouvelles du monde.