J’ai envie de dire « Sacré Panofsky ». Un bon vivant, traversant des décennies de sa misérable vie, un verre de Macallan à la main et un Montecristo dans l’autre. Les volutes de ces plaisirs divins parfument ses amours entre Paris et Québec. Et il m’est arrivé de sourire à cette putain de vie, à ses trois femmes et aux élucubrations de ce vieux débris juif. Ecrivain ou presque, producteur de daube télévisuelle également, le voilà accusé d’avoir tué un homme, son ami il y a bien des années, le voilà à se défendre contre la vindicte populaire, à l’aube de son trépas, fin de carrière, fin de vie. Les idées en place se mélangent dans sa tête, avec les trous de mémoires qui s’engouffrent dans sa tête, il est temps de les accoucher sur le parchemin de sa vie, au coin d’une cheminée, cabane en bois et senteur de sirop d’érable.
Trois femmes qu’il a profondément aimées, à part peut-être la deuxième madame Panofsky, un amour éphémère qui a duré jusqu’à ce qu’il croise le regard de la future madame numéro 3 le jour de ses noces. Barney Panofsky, avec tout son humour et sa sénilité, se livre et me livre ses fantasmes, remontant jusqu’à la belle paire de joes de son institutrice qui a longtemps parfumé ses érections nocturnes de sa fragrance animale et tâché les draps de son innocence éjaculatoire. Et comme toute littérature pure laine, il est question, une évidence, de hockey sur glace, même et surtout lors de ce mariage avec l’acariâtre numéro 2, je ne comprends pas pourquoi elle l’a mal pris…