De la poussière, des poils et des litres de bières, de bourbon et de vodka à l'herbe de bisons...
vendredi 29 avril 2022
Aux égards du Mont Fuji
dimanche 24 avril 2022
Mon Étoile Belge, Putain putain
vendredi 22 avril 2022
Pu(ri)taine
C’est genre en fin de matinée, à l’approche d’un square, banlieue résidentielle (du New-Jersey ?) où des « mamans », bonnes sous tout rapport, papotent entre elles, surveillant à peine leur progéniture dans le bac à sable. Vous les connaissez ces nanas, ça discutaillent fond de teint et beaux mâles qu’elles voudraient approcher, accrocher, ah mais non elles sont mariées, et puis WTF, pourquoi pas après tout… Ça ç’est genre en attentant impatiemment que l’heure tourne pour rentrer à la maison et ainsi se verser un grand verre de vin blanc, un Chardonnay. As-tu déjà remarqué qu’aux States, les verres à vin sont toujours plus grands. Alors je m’assois, seul sur un banc, et je les regarde, frétillant de plaisir solitaire, comme pour un épisode de Desperate Housewifes, comme une source d’inspiration. J’inspire, expire, respire, éternue mes allergènes. J’observe en silence, je regarde ces femmes. Elles s’appellent Bree, Gabrielle, Susan… ah non, là je confonds, les histoires se mélangent dans mon esprit confus, trop de télé ou trop de bouquins. Je reprends : Sarah, la trentaine, soi-disant ex-lesbienne, ex-féministe, toujours mariée, un gosse. Autour Mary Ann, avec un prénom comme ça, on ne peut être que la « méchante », la meneuse prétentieuse du groupe, celle qui est là pour distiller sa bonne morale, pour se moquer des gens « différents », comprendre qui ne pense pas comme elle, genre Sarah l’intellectuelle. Tiens, le Beau Todd arrive, blond, la trentaine, un gosse, marié aussi, le roi du bal… Hou là là, ça sent d’ici la testostérone, la sueur et les poils sous les bras. Mal dans sa peau, homme au foyer que sa femme pousse à aller au barreau… Alors que le barreau, il l’a quand sur une impulsion Sarah l’embrasse en plein square…
« Cependant, malgré leur adhésion enthousiaste à la cause de la contraception et des rapports sexuels avant le mariage (dès le premier soir !) – sans parler de leur souhait théorique de mettre fin à une grossesse non désirée si pareille infortune leur arrivait -, Larry et Joanie se considéraient comme de bons catholiques, un sentiment si profond et irrévocable qu’il relevait plus d’une identité culturelle que d’une pratique religieuse. Ils étaient catholiques comme ils étaient américains – de naissance, une forme de citoyenneté transmise par leurs parents et qu’ils transmettraient à leur tour à leurs enfants, et ce, indépendamment de leur soutien ou non à la ligne du Vatican sur des questions morales hautement controversées, telles que l’avortement et les concours de T-shirts mouillés. »
lundi 18 avril 2022
Pivoine ou Gentiane
vendredi 15 avril 2022
Les Escales de Nad' et du Bison : Vietnam
« Durant les premiers mois de mon affectation à Hanoi, j’étais fascinée autant par la capacité d’un jeune enfant de s’asseoir sur le porte-bagages de la bicyclette de son père sans mettre les pieds dans les rayons que par le sommeil des chauffeurs sur le banc de leur moto-taxi. Et plus encore par les six déclinaisons du mot « adorer » en vietnamien : adorer à la folie, adorer au point de figer comme un arbre, adorer avec ivresse, adorer jusqu’à en perdre connaissance, jusqu’à la fatigue, jusqu’à l’abandon de soi. »
mercredi 13 avril 2022
Pure Doll Idole
Vue sous cet angle, Mima possédait un corps plutôt sensuel. Son tour de poitrine dépassait sans doute les 80 centimètres. Elle avait jusqu’à présent avancé sur le chemin de la « Cutie Rose » en cachant délibérément ses charmes. Dorénavant, elle ne se gênerait plus. Tadokoro souhaitait voir Mima déployait tous ses atours. De nouvelles phrases d’accroche étaient aussi en train de germer dans son esprit : « Neo Sexy », « Cutie Fashion », « Nude Heart ». Chacune des accroches qui lui venaient allait à l’encontre de l’ingénuité de Mima.
Nuit noire, nuit sauvage.
Dehors une légère pluie scintille sous le regard triste d’une lune bleue. Sur le plateau de télévision, le souffle coupé, le silence s’est éteint. Clap. Une lumière rouge vient de se déclencher sur la caméra. D’autres lumières s’allument subitement sur le devant de la scène. Clac, coups de projecteurs aveuglants. Le son monte, monte, monte comme le désir du spectateur. La lumière gicle d'un coup, puis se dirige langoureusement vers cette poupée adolescente au déhanchement aguichant, au déguisement provoquant. Finie l’ingénue jeune fille, la nouvelle jeune femme se présente à vous et à vos fantasmes. Le monde de la J-Pop mue comme l’adolescence.
Nuit bleue, nuit hurlante.
A l’ombre du plateau, un homme guette. Un pervers, un malade. Un homme pur.
Le costume était d’ailleurs lui-même plutôt éloigné de ce côté ingénu. Il était composé d’un débardeur mettant en valeur le décolleté et maintenu par des petits cordons décoratifs qui, lors des mouvements intenses, laissaient bouger librement sa poitrine. La minijupe froncée blanche allait ondoyer avec légèreté et donnerait l’effet d’être sur le point de tomber à tout moment pour tenir les spectateurs en haleine. Les longues chaussettes blanches et les gros rubans fixés sur la tête et à l’arrière de la jupe souligneraient le côté mignon de Mima en même temps qu’un aspect sexy qui créerait un fort contraste. Cette image pervertie allait faire parler d’elle.
mardi 5 avril 2022
Dreamer, tu sais que tu es un rêveur...
Je regarde la vitre, ou derrière la vitre, des gouttes de pluie ruissellent le long de sa paroi lisse, laissant des rides sur le temps qui s’écoule. J’attends un rayon de soleil comme on espère une fin de pandémie. Avant que la population ne se transforme en zombie comme pour la fin des temps, celle-ci vit recluse chez elle, cloitrée par obligation, par choix ou pas solitude entre quatre murs froids et quelques vitres sales sur lesquelles les rêves se fracassent silencieusement.