lundi 28 octobre 2019

La Cambrure des Culs Noirs


« La ville est torride. La poussière rouge qui recouvre tout est encore plus désagréable pendant ces heures chaudes. La seule chose à faire c’est profiter de la fraîcheur de ma maison pour une sieste en compagnie de quelques culs noirs ramassés au passage. »

La poussière s’élève du néant. Une horde de camion fonce dans le désert. Immensité des lieux, le vide aux alentours, ils avancent sous une chaleur écrasante, comme une course contre la montre, contre la lune ou contre la casse. Ce ne sont pas des premières mains, ces camions récupérés dans quelques casses aux alentours de la banlieue bordelaise. A son bord, le chef de gang, Cizia Zykë. Il règne en maître sur ses ouailles, comme un dictateur despote tenant entre ses doigts la vie de ses serviteurs. Bokassa est un boucher cannibale, Cizia lui est une légende. Mais dans le genre, macho, avec les chaines en or autour de son torse velu, la chemise ouverte, le flingue pour le respect, dans le genre sévèrement burné, juste de quoi rouler des mécaniques.

« La nuit, je tâte, dans un demi-sommeil, les culs propres et rassurants qui m'entourent et me rendors heureux. »


Alors, oui, ce n’est pas de la littérature des plus fines, mais c’est qu’il n’est pas sectaire, l’ami. Fine ou pas, grosse ou laide, elles finissent toutes dans son pieu, lui de son pieu martèle le cul de ces pucelles de l’aventure. Mais, c’est une littérature de détente que je prends avec sourire, pensant aux sourires de cette brune, avec un verre de mauvais whisky, à défaut d’avoir rempli le coffre de caisses de Flag. Pris en flagrant délit, fragrant désir de ces culs noirs à la cambrure qui appelle au viol, pour reprendre son expression, Cizia trafique, des camions, des 504, du gas-oil, des pièces détachées. Il achète tout ça en France, et l’achemine, tel un contrebandier des temps modernes, au-delà des sables, traversant les déserts et les mirages – oh ce petit cul noir d’écolière – au Mali avec le sentiment du devoir accompli et un paquet de pognon à planquer dans son calebut.

« Les femmes sont toujours prêtes à gagner honnêtement quelques francs, le pagne relevé, sans même enlever la bassine ou le tas de bois qu'elles ont sur la tête. »

L’Afrique, c’est en ce temps-là, des culs, des petits culs noirs qui dansent, des gros culs noirs qui chantent, des culs à sodomiser, des culs à lécher, des morpions à se refiler, nivaquine et pénicilline le cocktail médical à ne pas oublier dans cette contrée. L'Afrique, c’est aussi le monde de la corruption, du petit douanier à la frontière imaginaire d’une dune de sable au grand ponte du village ou d’un pays, en passant par le fonctionnaire lambda qui voit en cette richesse spontanée l’occasion surtout d’accroître son harem personnel. L’argent n’est là que pour se payer le luxe de plusieurs femmes, et comme la femelle est vénale, elle n’est évidemment là, parce que le gras du bide et du cou a son portefeuille rempli de billets francs CFA ou convertis en dollars. C’est aussi un milieu fait d’homme pour les hommes, où l’homme sent l’homme et la chatte de la femme le poisson. Et ce livre est aussi un beau conte de la misogynie et de la mauvaise foi, c’est ça qui le rend au final si touchant et plaisant à lire, comme un petit moment de détente au milieu d’une oasis verdoyante. Une Flag, et la beauté d’un cul noir, luisant et suant de plaisir. L'Afrique, c'est aussi une ode à la cambrure de ces culs noirs.

« L’eau ruisselle sur leurs corps à peine pubères, les jeunes seins sont fiers, la cambrure de la croupe appelle au viol. Ce sont des écolières mais déjà des femmes. »

« Sahara », Cizia Zykë.



7 commentaires:

  1. Les culs, OK mais les morpions, non merci ! ^^
    Sinon, y retrouve du la patte du gars Poncet ?

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    1. l'un ne va pas sans l'autre (les culs et les morpions, Zykë et Poncet)

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    2. Un tit morpion de rien du tout, ben quoi? ^^

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    3. C'est qu'une p'tite bibitte...

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    4. Toute cute toute sweet...

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  2. Y’en a de la poussière de sable et de la testostérone dans ton livre. Des hommes qui puent le pouvoir avec une haleine de poisson. Et y’a des brunes le cul à l’air. Ischhhhh

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    1. Elles ont toutes le cul bien fier, et les joes à l'air, ou l'inverse :-)

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