lundi 7 décembre 2020

Sailor Fuku


Goodbye Irony Dress, l’ironie prend la forme de cet uniforme de lycéenne qu’un lycéen se voit offert par sa mère après que celui-ci lui ait annoncé son homosexualité, sa façon à elle de répondre à son coming out. Et ce n’est pas par envie, ni même par plaisir que chaque jour il s'en vêtit pour aller à l’école, malgré les brimades subies par ses « camarades ». Non. Il n’en a pas envie, mais il ne veut pas aller à l’encontre de sa mère. Il ne sait surtout pas comment aborder le sujet. De toute façon, elle ne le comprend pas, tout simplement. Il avait plus d’affinité avec la vieille femme du rez-de chaussée avec qui il arrive à mieux se confier. D'où lui vient cette compréhension dans ce conformisme japonais ?

Un jeune homme, vieux schnock (une expression un peu vieillotte de la traduction, mais passons) de 29 ans, petite barbichette de surcroit, emménage au rez-de-chaussée et croise son regard, sa mère vient de décéder, c’est le temps de la politesse et des remerciements d’usage et de coutume. Il est gay aussi, pas forcément du genre joyeux, ni même extravagant. Il est calme, posé, adulte. Et des discussions vont naître de leur rencontre, chacun à la découverte de l’autre, chacun dans la compréhension des autres. Une amitié, peut-être. Plus même de l’amour… J’aime les histoires d’amour.  

« Quand j’étais au lycée, je cachais un magazine gay et il a disparu juste après que ma mère ait nettoyé ma chambre.

Elle n’a même pas tenté de faire comme si elle ne l’avait pas vu.

De toute façon, son rejet parle de lui-même.

Quelques jours après, j’ai vu qu’elle avait fait des recherches sur l’homosexualité sur internet. »

Je ne lis pas beaucoup de manga, mais quand il s’agit d'une proposition de one-shot, une histoire courte comme un bon roman ou comme une bonne bière (non, je ne considère pas la Kirin Ichiban comme une bonne bière malgré son édition spéciale du Mont Fuji), je dis pourquoi pas et je tourne même les pages à l’envers, bien que je sois un très vieux schnock. Le dessin reste classique pour ce domaine, les traits sont fins, le décor souvent absent, se concentrant essentiellement sur l’émotion des visages. De beaux sentiments, des êtres fragiles, un regard sur la tolérance et sur l’amour. Bref, j’ai bien aimé mon incursion dans le manga, ce « Goodbye Irony Dress », ce sailor fuku...

« Goodbye Irony Dress », Ayato Miyoshi.

 

Sur une masse critique, 

Kirin et Kempaï !

Merci donc à Babelio et à Taïfu Comics.

Hope... 




 


 


9 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas, merci pour la découverte !

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    1. Si tu as été sage cette année, peut-être que...

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    2. la grenouille n'a pas été sage, mais du tout sage ;-)

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    3. Tu as des rumeurs à faire circuler? Balance tout, ses cuisses frétillent déjà...

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    4. Moi qui pensais que tu étais juste une grenouille...

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    5. "sage", "un ange"... ha ha ha ^^

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  2. Un très beau manga, certainement, une bonne bière, assurément, et puis quand il y a des histoires d'amour et de beaux sentiments, que demander de mieux... (à part une voisine les Joes à l'air, on s'entend...) :D

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    1. la bière n'est pas top, mais une voisine les Joes au vent, je demande pas mieux...

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