jeudi 26 janvier 2017

Eau Sauvage

Je suis là, allongé sur le bord de la piscine. Lunettes de soleil. Enlève-moi ce verre de jus d’orange, si peu glamour, sers-moi plutôt un Johnny Walker. Ou alors un Sex on the Beach, nettement plus glamour. Côté glamour, elle plonge magnifique divine, m’aspergeant de quelques gouttes sur mon corps en fusion, ébouillanté par le soleil de St-Tropez et éclaboussé par le désir.

Elle me regarde, magnifique divine. Des yeux, une âme. Elle est sublime. Ses seins, sa chute de reins, ses yeux. Son regard aussi. Un regard qui donne envie de se plonger dedans pour pénétrer son âme. Je l’aime cette nana.

 Elle sort de la piscine, s’approche de moi, debout, ses jambes entre ma tête. Vision idyllique, vision divine. J’en peux plus. De l’air, j'ai chaud, le soleil de la Côte d'Azur, assurément.

Je grimpe dans la Maserati d’un rouge aussi rutilant que mes fesses au soleil ou mes joues quand elle me jette un regard, un clin d’œil même, de promesse, d’envie, de désir. Passage par la corniche, une crique, un bellâtre une anglaise, pour un bain de minuit. Détour par le port, acheter quelques bouteilles et des litchis en conserve. Repas chinois ce soir, avec les baguettes. Retour sur les hauteurs de Ramatuelle, le moteur encore plus vrombissant de désir sauvage. Sa robe s’enlève, enchantement des yeux, elle s’allonge sur le lit, divine callipyge. Le soleil se lève, la chaleur s’instille entre les persiennes. Les rayons illuminent sa beauté, je lui apporte un plateau, jus d’orange et café noir, une tartine confiture de figue. J’ai déjà chaud, très chaud. Et son cul… une merveille…

Oh sauvage...





Ce mois-ci, le ciné-club de Potzina est hébergé par Alia Pan, sur Girlie Cinéphilie, une « histoire d’eau » qui dérive en une histoire de whisky pour un Alain qui a arrêté de boire. L’occasion pour moi de sortir une nouvelle bouteille et de revoir pour une énième fois ce classique de Jacques Deray. Il y a des films qu’on ne se lasse pas, moi je ne me lasse jamais d’une chute d’eau et de rein aussi divine.

Je vais me servir des glaçons, un peu de whisky pour accompagner, et m’assoit sur la chaise longue. A l’ombre, moi je crains le soleil, je ne suis pas Alain Delon. Et je regarde ce couple, admiratif. Elle est belle, divine. Il est beau divin. Un verre de vin, c’est l’heure, rosé de Provence, avec les cigales qui chantent l’amour. Mon regard ne se détourne pas de la piscine. D’ailleurs, est-ce qu’il y a un autour ? Je ne sais même pas. Je n’ai plongé mon regard que dans cette piscine, eau bleue, ciel bleu - même la lune doit être bleue - et ses yeux. L’histoire, tu la connais, un homme, une femme, incroyablement belle. L’amour, la passion, le désir, la jalousie, la mort. Fin de l’histoire, pas la peine que je détaille plus. Il y a bien Jane Birkin, si jeune si frêle dans des robes si minis que Gainsbourg avait peur de ce tournage, mais moi je n’ai d’yeux que pour Romy Schneider, la plus belle, la plus divine, avec des robes tout aussi mini. Elle se met à l’eau avec ou sans maillot. Moi je plonge dans la piscine, et une eau sauvage de désir envahit mon corps, je nage vers elle, je nage, je nage, mais je n’arrive pas à la rattraper, elle sort de la piscine, et rejoint son Alain Delon en short de bain aux motifs psychédéliques.

Pffff putain de rêve, mais putain de film. Le plus grand film de piscine que j’ai jamais vu.




La Piscine, [1969] Jacques Deray.

26 commentaires:

  1. Sûr que la piscine que je fréquente deux fois par semaine, entre les braillards collégiens et leur prof qui hurle et la techno à fond pour l'aquagym senior, c'est moins glamour. Ami Bison, ressers-moi donc un peu de ce JW. Lui au moins n'a pas changé, parce que Delon et moi...

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    1. Delon et toi ? La différence ne doit pas être si flagrante. En tout cas, je suis sûr qu'il porte moins bien la guitare que toi :D

      Facile de se moquer, me diras-tu...

      J'ai arrêté de fréquenter ma piscine municipale, manque de glamour... Alors je me contente de me servir un verre de JW en rêvant d'autres piscines ensoleillées...

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  2. Je n'arrive de nouveau plus à écrire avec mon pseudo (deslivresetdesfilms.com) Magnifique ce film et Romy y est si belle... Si tu aimes les films de piscine, dans un autre genre, je te conseils "The Swimmer" avec Burt Lancaster...

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    1. Pour les autres films de piscine je connaissais le Swimming Pool avec une divine Ludivine. Mais faudra que je regarde le Burt, même si je lui pressens moins de charme que Romy ;)

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    2. Vous devriez faire l'inventaire des films dont certaines scènes se déroulent au bord d'une piscine. :D cela ferait beaucoup, j'en conviens. Et puis aucun ne rivaliserait vraiment avec celui-ci.
      Là, comme ça me vient des scènes de the big lebowski, Argo, Ocean 11, Gatsby le magnifique...

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    3. Gatsby, pas vu, pas mon truc...
      Tiens je ne me souviens pas d'Argo et Ocean 11... Une piscine ? va falloir que je regarde ça de nouveau...

      ah... The Dude... Celui-là aussi, faudra que je le revoie...

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  3. Tant de sex-appeal dans ce film, ça éclabousse. Et par ces sombres jours d'hiver, on a bien besoin d'un couple de cinéma aussi caniculaire!

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    1. Un film si éclaboussant, un couple, une Romy, si chaude que ça en en réchauffe ces longues journées d'hiver...

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  4. Dis-toi que ce film, j'ai failli le choisir. Je suis une fan de Romy Schneider et de son ambiance thriller. Je te tire mon chapeau! Joli choix!
    Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!

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    1. Moi aussi je suis fan de Romy, mais plutôt la période post-Sissy :D et peut-être pas pour les mêmes raisons ;-).
      Mais j'adore ce film, il n'y a pas grand chose, juste une piscine et une ambiance qui monte qui monte en même temps que la température de mon salon. J'ai toujours chaud quand je le regarde ! Très chaud, même...

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  5. Je me souviens de ce film. je ne l'ai pas revu depuis très longtemps. C'était leur premier film depuis leur rupture. Je me souviens de la scène avant le tournage quand Alain Delon est venu accueillir Romy ... il y avait une intensité si forte dans leur regard ... très émouvant ...

    Romy est très belle dans ce film ... MAGNIFIQUE... mais je ne saurai te dire pourquoi l'ambiance dans ce contexte m'a toujours mise mal à l'aise, c'est pourquoi je n'ai jamais eu envie de le revoir, comme "Le vieux fusil" aussi. Il y a des films comme ça qui m'ont très difficile, cela vient je pense aussi de cette femme au destin si tragique.

    Mais oooohhh combien je comprends que sa chute de reins a émoustillé tes sens :-)

    Tiens je regarderai bien un Sissi !
    Bien quoi je ne les ai pas regardé à Noël ;-)

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    1. "La Piscine" et "Le vieux Fusil", deux grands films que j'aime revoir. Pour des raisons différentes. Pour la chute de reins. Pour l'horreur de l'âme humaine. Deux ambiances qui étouffent et prennent aux tripes et aux couilles.

      Zut, j'ai oublié de regarder Sissi. Bah, ça sera pour Noël prochain...

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  6. quelle chute ! De reins bien sûr et merci pour l'extrait à part Delon et déjà sa suffisance

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    1. Suffisance ou pas... J'aime le Delon de cette époque...

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  7. La chute est divine certes, et les retrouvailles Delon/Schneider sensuelles et fascinantes... mais le tout plongé dans la réalisation chlorée façon de Deray (le type qui a réalisé "l'ours en peluche" avec le même acteur !), ça m'en éclabousse une sans me mouiller l'autre.

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    1. Faut espérer que ça t'éclabousse la meilleure ! :D

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  8. Et c'est quoi son single malt préféré?

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    1. Le sien, je ne sais pas ? Il boit du Johnny Walker, dans le film, et donc un blended !
      Pour ma part, je suis loin d'avoir fait le tour des îles britanniques. Mais j'éprouve de bonnes sensations à l'écoute d'un Laphroaig ou d'un Lagavulin...

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    2. Ah....ben voilà un Lagavullin 16 ans d'âge l'un des préférés de mon père qui ne m'a pas légué ce goût...

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  9. Vu il y a bien trop longtemps pour m'en souvenir vraiment mais je replongerai volontiers...

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    1. On replonge volontiers devant cette chute de reins, bel éphèbe. D'ailleurs, je t'imagine bien dans le rôle de Delon, l'accent en moins...

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  10. La Piscine, quel beau film que je devrais revoir! J'en garde un souvenir nostalgique...

    Tournée en 69, une année érotique qui trémousse les majeurs du Bison (et pas que) de rêveries érotiques, de bain de minuit et de partouze de moule avec la belle Romy Schneider. Elle est divine! Avec le grand Delon et l'énergie du désir entre eux, si belle et si forte. La chaleur, l'eau sur les corps, c'est débordant de sensualité!

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    1. et pas que, effectivement, ces rêveries érotiqueues, même pornographiqueues, saveur de moules marinières, laisser Romy lécher mes doigts, énergie divine qui m'habite pour une chaude copulation, de sexe et de sens, sur le bord d'une piscine débordante de mes désirs lubriqueues.

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    2. Les moules marinières, bon à s'en lécher les majeurs, et pas queue... ^^

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