Histoires et curiosités. Avec une pointe d'humour, de cynisme et d'ironie, je pars à la découverte des petits travers - non pas de porc à la sauce caramélisée, bien que ça me fasse sacrément envie - mais des simples gens qui gravitent autour de Lao Ma. L'auteur décrit ici ses pauvres compatriotes à sa sauce, plutôt aigre-douce. Des portraits chinois légèrement acides.
Dans le genre flash fictions, deux ou trois pages, la situation prête souvent à sourire. Rire jaune, sans tomber dans le racisme asiatique. Car si le sourire est présent, il est fortement imbibé parfois d'alcool de riz mais souvent de sarcasme et de mépris. Et c'est toute la Chine populaire qui passe dans les mailles de ces historiettes peu glorieuses.
A picorer de temps en temps, peut-être, histoire d'ébaucher un vague sourire de temps en temps, plutôt que de suivre la tristesse et la bassesse de ce monde au quotidien... Grandeur et décadence.
La danse de l’administration faite essentiellement d'absurdité et de lourdeur. La frustration des couples ou celle de l'uniforme imposé. Le milieu universitaire, les gens de la campagne et des provinces reculés. Bref, c'est la Chine de Mao qui est mis au vitriol de sa plume, et qui, sous réserve d'une bonne chute dans l'absurde, dénonce à sa manière les points archaïques de sa société, ses dysfonctionnements et l'absurdité de cette vie dans son pays "populaire". Tout ça va changer ! Heu... en fait, je n'en suis pas si sûr que ça...
"Le jour venu, nous avons tous les deux un peu trop bu. Lui était content que son affaire soit arrangée, moi j'étais heureux d'avoir un nouvel ami, nous avons donc enchaîné les toasts - je lui ai même rempli six fois son verre, c'est comme ça qu'on fait traditionnellement chez moi. Les gens du Dongbei sont vraiment des forces de la nature : il ne semblait faire aucun cas de tout l'alcool qu'il buvait. Il a pris ma main, l'a serrée fortement et m'a dit avec émotion : "Tu es mon bienfaiteur, et le meilleur ami que j'aie rencontré depuis que je suis né, le meilleur. Si tu as un tant soit peu d'estime pour moi, considère-moi comme un membre de ta famille. Il ne me reste plus qu'une tâche à accomplir avant de mourir : te rendre la faveur que tu m'as faite. Tout ce qui m'appartient t'appartient, la nourriture que je touche, mon argent, ma maison, mon fils, ma femme... Ah non, non, ma femme est vieille et moche, elle fait peine à voir. Il faut que je te trouve une femme moderne, une femme qui sait jouer de ses charmes. Je prendrai comme une insulte, comme une marque de mépris que tu ne cherches pas à me revoir."
Dans le genre flash fictions, deux ou trois pages, la situation prête souvent à sourire. Rire jaune, sans tomber dans le racisme asiatique. Car si le sourire est présent, il est fortement imbibé parfois d'alcool de riz mais souvent de sarcasme et de mépris. Et c'est toute la Chine populaire qui passe dans les mailles de ces historiettes peu glorieuses.
A picorer de temps en temps, peut-être, histoire d'ébaucher un vague sourire de temps en temps, plutôt que de suivre la tristesse et la bassesse de ce monde au quotidien... Grandeur et décadence.
La danse de l’administration faite essentiellement d'absurdité et de lourdeur. La frustration des couples ou celle de l'uniforme imposé. Le milieu universitaire, les gens de la campagne et des provinces reculés. Bref, c'est la Chine de Mao qui est mis au vitriol de sa plume, et qui, sous réserve d'une bonne chute dans l'absurde, dénonce à sa manière les points archaïques de sa société, ses dysfonctionnements et l'absurdité de cette vie dans son pays "populaire". Tout ça va changer ! Heu... en fait, je n'en suis pas si sûr que ça...
"Le jour venu, nous avons tous les deux un peu trop bu. Lui était content que son affaire soit arrangée, moi j'étais heureux d'avoir un nouvel ami, nous avons donc enchaîné les toasts - je lui ai même rempli six fois son verre, c'est comme ça qu'on fait traditionnellement chez moi. Les gens du Dongbei sont vraiment des forces de la nature : il ne semblait faire aucun cas de tout l'alcool qu'il buvait. Il a pris ma main, l'a serrée fortement et m'a dit avec émotion : "Tu es mon bienfaiteur, et le meilleur ami que j'aie rencontré depuis que je suis né, le meilleur. Si tu as un tant soit peu d'estime pour moi, considère-moi comme un membre de ta famille. Il ne me reste plus qu'une tâche à accomplir avant de mourir : te rendre la faveur que tu m'as faite. Tout ce qui m'appartient t'appartient, la nourriture que je touche, mon argent, ma maison, mon fils, ma femme... Ah non, non, ma femme est vieille et moche, elle fait peine à voir. Il faut que je te trouve une femme moderne, une femme qui sait jouer de ses charmes. Je prendrai comme une insulte, comme une marque de mépris que tu ne cherches pas à me revoir."
"Tout ça va changer", LAO Ma.
Traduction : Lucie Modde.
Si je comprends bien, ces petites histoires prêtent à sourire. Ou non. Et qu’importe la sauce s’il y a une Rince Cochon pour l’accompagner. J’t’offre une binouze?
RépondreSupprimerToujours partant pour rincer le cochon !
SupprimerQuel foufou ce Lang Lang, il ne manque pas une note, je les ai comptées.
RépondreSupprimerTu es sûre ? Moi, il m'a semblé qu'à un moment donné, il a joué une touche noire à la place d'une blanche...
SupprimerOn lui pardonne ce bémol.
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