Le phrasé fragile, Daniel Darc ne cherche plus le garçon depuis des années. Sorti du taxi, il erre dans les rues, une bouteille de Bailey’s dans la poche de son imper. La pluie coule, le rimmel de la fille du taxi aussi, la seule fille sur Terre (5) qui vaille le coup de pleurer. Bourré cocaïné, et autres drogues comme les remords (1), il chante l’amour avec Bashung, magnifique duo en aparté, Love L.UV. (3) Mais ça ne sert à rien (6) d’être triste, dans un an et un jour (4), j’irai au paradis (2). Une promesse qu’il se fait car la vie est mortelle (8). Serai-je perdu (9) ? Pas autant que D.D. parce que j’aime pas le Bailey’s, moi je suis du genre à mettre une bouteille de whisky dans mon blouson et à te coincer tous les titres de l’album dans ce premier paragraphe. Environ (10), parce que si tu comptes bien il manque la chanson 7, celle qui donne son nom à l’album, du singulier au pluriel, Amour Suprême (7).
Un amour suprême en vaut deux
Tout ce qui est pair, c'est beaucoup mieux
Pour un amour suprême, il faut être deux
À trois, c'est comme jouer à sauve qui peut
Tout ce qui est pair, c'est beaucoup mieux
Pour un amour suprême, il faut être deux
À trois, c'est comme jouer à sauve qui peut
Comment ne pas voir un vibrant hommage à John Coltrane dans ce titre, lorsqu’il incante ses amours suprêmes comme dans le ‘Trane même. Si, si, si, remémore-toi « Acknowledgement », 6 minutes 10 et quelques poussières, échelle temporelle de bison… Un amour suprême, au singulier.
Love Supreme,
Love Supreme,
Love Supreme
Un album divin que j’écoute en coup de blues, quand la nuit se fond dans mon verre, et la lune se fait bleue. Sa voix me culbute, quand les étoiles s’éteignent dans le ciel mais brillent encore dans mon cœur. Une voix chargée de volutes de Marlboro, il apparait comme un cow-boy solitaire, toujours perdu, à la recherche du bonheur. Il erre sur le bord de la corniche, perte d’équilibre avant la fin, crépuscule divin.
De ta bouche, de tes reins
De ton cœur, de tes seins
Sombre semble le dessin
De ton cœur, de tes seins
Sombre semble le dessin
Je remonte dans le Taxi Girl, conscient d’avoir au fond de moi cet amour suprême que rien ni personne ne pourra m’enlever. Il est là dans mon cœur…
« Amours Suprêmes », Daniel Darc.
Je ne connaissais que ses anciens tubes...
RépondreSupprimerT'étais pas né à l'époque de Taxi Girl... :-)
SupprimerC'est ça... :)
Supprimerou alors à peine un têtard qui frétillait dans la mare...
SupprimerSon histoire désespérée désespérante est touchante mais je n'ai jamais accroché malgré des textes chocs.
RépondreSupprimerQuand je mourrai j'irai au paradis
C'est en enfer que j'ai passé ma vie.
J'ai réussi à complètement gacher ma vie.
Ça a pris du temps mais je me suis appliqué...
Et vous m'y avez aidé. Merci...
J'aime beaucoup ces textes, même si jusqu'à présent je me suis focalisé sur cet album "Amours Suprêmes", mon côté Trane...
SupprimerJ’adooooore le premier extrait ... je n’aurai jamais reconnu le chanteur de taxi girl ...
RépondreSupprimerQuand au Love Suprême ... il n’y en a qu’un ... un seul ... Coltrane :)
Merci !
dans la version de l'album studio, ce L.U.V. est chanté en duo avec Bashung, une merveille à sauter dans le Vercors (avec ou sans élastique)
SupprimerJ'étais trop jeune aussi... j'écoutais Daniel Balavoine et Karen Cheryl à l'époque ;-P
RépondreSupprimerça doit être ça... trop jeune...
SupprimerBen moi j'suis trop vieille, ça fait déjà trop d'hiver que j'suis sortie avec ma mini en poils de castor de c'te taxi...
RépondreSupprimerEt Bashung, Coltrane, que j'aime autant qu'une manne du ciel de frette de Chambly apportée par un vent d'est jusqu'à l'ouest...
Magnifique les paroles, un beau moment. Crisse...
Avec ta mini en poils de castor, tous les taxis doivent s'arrêter...
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