samedi 11 mai 2019

Chaos

Quelques jours à Toronto. Enfin, je crois, je présume. J'imagine, car ce film s'imagine. Il ne se regarde pas, il se questionne, il dérange, peut-être, un peu, beaucoup. Bon OK, il se regarde aussi, pour le regard de Jake Gyllenhaal, les regards devrais-je dire. 

« Le chaos est un ordre qui n’aurait pas encore été déchiffré ».

Pourquoi ai-je mis autant de temps à découvrir cette œuvre - magistrale - du québécois Denis Villeneuve, alors que j'avais déjà tant adoré Incendies et Prisoners. Sa sortie en salle (2013) m'avait probablement complétement échappé. Mais alors pourquoi ai-je mis autant de temps à décellophaner le DVD alors que depuis j'ai tant apprécié Sicario, Premier Contact, Blade Runner 2049. Il y a des mystères dans la vie qui s'échappe vers le chaos. Parce que ce film, c'est un crochet du droit à mettre le spectateur KO, genou à terre des étoiles dans la tête, pour peu qu'il soit épris d'une mouvance schizophrénique. Alors, prêt à (me) suivre (dans) cette déviance entropique ?


Adam est un professeur d'histoire. Sans problème, il mène une vie tranquille mais incroyable triste avec sa compagne, le genre putain de vie sans intérêt. Jusqu'au jour où il visionne un film au hasard et découvre au second plan, un type qui lui ressemble. Vachement même. Un double. Trouble. Comme la vision de ce Toronto, couleurs artificiellement jaunies, qui en font pas un coin très attrayant. Heureusement qu'on peut y croiser les barbes de Jake, pour donner de l'attrait à cet environnement froid - et je ne parle pas de neige.

La fin du film est aussi trouble qu'une bonne bière trouble. C'est dire du compliment et de la qualité que je mets dans cette réalisation aux côtés de ces deux blondes - Hey poupée tu peux me prendre une bière au frigo, Mélanie Laurent et Sarah Gadon. Et comme lorsque j'en ai fini de ma blonde, j'ai envie de m'en resservir une, le générique s'achève sur l'envie de reprendre tout à zéro et de redécortiquer cette histoire qui à la base est issue d'un roman du portugais José Saramago - je sens qu'il va falloir que je lise ce bouquin, encore un de plus. Et en passant, puisque j'ai le temps vu que j'ai fini ma bière et qu'aucune blonde n'est venue me resservir, je me demande bien ce que donnera le prochain film de Denis, moi qui suis assez hermétique à la pure SF, Dune.


« Enemy », Denis Villeneuve

11 commentaires:

  1. Trop énigmatique ou incohérent dans mon souvenir, & puis Mélanie Laurent quoi ....... :(

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    1. J'aime bien l'ambigüité et l'incohérence, le sentiment parfois de n'avoir rien compris qui me perturbe mais me fait (sur)vivre. Et puis j'aime surtout Jack et l'univers Villeneuve.

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  2. Bonsoir le Bison, c'est un film qui m'est tombé des yeux. Je n'ai pas "accroché" du tout. Bonne soirée.

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    1. Dès le début, j'ai senti une étrangeté, un certain malaise qui m'a accroché et me donne encore envie de le revoir...

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  3. Le nom du réalisateur suffit à me donner envie de le voir celui-ci.

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    1. Moi aussi... Mais en plus là, il y a doublement Jake... Ce qui ne gâche rien...

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  4. Ce film, malgré Jake deux fois... m'a ennuyée et je n'aime pas les mygales.

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  5. Une œuvre magistrale, t'as raison, Denis Villeneuve est un grand! Et Jake... croiser son regard... hum hum... j'ferai bien une partouze de sirop d'érable :D
    Un film choc, dérangeant, d'autant plus de raisons de le voir...
    Je te suis dans ta déviance entropique, je dévie avec toi, buvons une frette...
    Hey poupée pfffffffff ^^
    Rufus, c'est ma tournée!
    Qu'on serve un Bison assoiffé! Tabarnak!

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    1. Une partouze de sirop d'érable... Ca doit être assez jouissif, j'en ai la sève à la bouche ! Quelques poupées, quelques tournées, tu connais parfaitement mes déviances entropiques :-)

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