Sophie
Bienvenu est devenue en l’espace de trois romans une incontournable, une icône
sanctifiée de ma littérature « 100% pur laine et sirop d’érable entre les
Joes ». Je l’adore, cette nana, le genre à écouter du Pink Floyd, ça se ressent
dans son écriture. Ou du Kurt Kobain dans un vieux chandail. J’adore ses
histoires qui me font à la fois sourire et pleurer. J’adore le sirop d’érable,
son spleen, la façon dont il s’écoule sur le corps d’une femme. Et la fin du
monde, n’en parlons même pas, elle fait partie intégrante de ma vie. Bon, fini
de parler de ma vie qui n’intéressera pas grand monde, retrouvons-nous autour
d’elle.
C’est
l’histoire de Florence. Autour d’elle, gravite tout un tas de gens, qui
l’approche, la touche, se rapproche, s’éloigne. Chaque chapitre est un fragment
de vie, une petite étincelle qui s’allume ou s’éteint dans l’entourage de
Florence. Toutes ses vies, de près ou de loin, forment ainsi le puzzle de sa
vie, et celui de sa mère qui l’a laissée à l’adoption à sa naissance, celui
d’un roman choral dont les pages se tournent aussi facilement que les bières se
décapsulent. C’est dire, la frénésie de la vie dans ce coin-là, là où des
baleines surgissent devant le silence d’un kayak, là où des types silencieux
coupent du bois pour l’hiver et des nanas à l’accent drôle et au débit rapide
pellètent la neige devant chez elles pour retrouver le char garé la veille dans
le noir...
« Je m'assois un peu au soleil sur le banc
[...], histoire de profiter des derniers rayons de soleil avant un autre hiver
qui va durer toute la vie. C'est con, depuis que je suis arrivée au Québec,
j'ai la chanson de Joe Dassin qui tourne en boucle dans ma tête chaque mois
d'octobre. Il m'arrive d'ailleurs de mettre une robe longue, histoire de
ressembler à une aquarelle de Marie Laurencin. »
Ce matin-là, nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci ; c'était l'automne, un automne où il faisait beau, une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique. Les forêts d’érables se parent d’un rouge flamboyant, la sève coule en moi, je suis Florence du regard, bienvenue dans son monde, Bienvenu autour d’elle. C’est une belle histoire, sensible et émouvante, comme l’âme de Joe ou de Kurt.
Fréquence 97.7, un cri déchirant dans la nuit. Merci érablé.
« La nuit est tombée depuis quelques heures.
Je dois mettre le chauffage dans ma voiture sur ma route vers le poste alors
qu'il faisait au moins vingt cinq degrés hier. Rarement ai-je vu un début mai
plus fucké. J'avais prévu qu'on aille aux Chutes le week-end prochain, Sharon
et moi. On dirait bien qu'il va falloir remettre ça à plus tard. Au 97,7, Kurt Cobain entonne Where Did You Sleep Last Night ?, notre
chanson. "I'm going where the cold wind blows". J'aime ce genre de
signe. »
« Autour
d’elle », Sophie Bienvenu.
Ce nom me disait quelque chose... Chercher Sam !!
RépondreSupprimerChercher Sam, oui.
SupprimerEt au pire, on se mariera...
Un moment, j'ai cru que c'était une proposition...
SupprimerMerci mais non merci ! ^^
Tu as la piqûre Bienvenu, belle et franche piqûre d'émotions fortes...!
RépondreSupprimerLa dernière fois que je l'ai vu au Salon du livre elle portait un t-shirt de Pink Floyd, Dark side of the Moon. La classe, j'ai tout de suite connecté :D
"l'accent drôle et le débit rapide pelletent la neige...." mdrrrrrrr ^^
Tu crois que tu arriverais à me comprendre? ^^
Je me souviens de sa première dédicace, il était question effectivement de ce chandail "Pink Floyd"...
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