mercredi 30 août 2017

Listen to the (120) beat


Un cœur qui bat.
120 pulsations par minute.
Listen to the beat,
le son du cœur, rythme une vie, rythme une minute.
120 battements par minute.

Des hommes qui se battent
pour que des cœurs continuent à battre.
Act Up.
Ne pas rester sur le quai de la mort et survivre.
Parler, crier, « hainer ».
Hurler de rage.
Vie de militants au début des années 80.
Faire bouger la vie, ne pas oublier les morts.
Morts du Sida, maladie de fin de siècle.

SILENCE = MORT

S'engager ; Enrager ; Militer ; Lutter contre l'obscurantisme, contre le passéisme, contre les idées reçues. Aider surtout. Aider les pédés, les prostituées, les prisonniers. Aider les laissés -
pour compte.
Établir les comptes, compter le nombre de morts pendant que les années Mitterrand s'égrainent d'inaction. Le temps est compté, les morts aussi. Les slogans dans la rue, gay pride et action coup de poing, pour un film coup de tripes, coups de trique. Sur le cul, dans le cul. Émotion à fleur de peau, peaux malades, infections bactériennes, fongiques, parasitaires, virales...
Crier dans la rue, contre Fabius, sang contaminé, contre les laboratoires pharmaceutiques, qui organise avec autant de rigueur et de cynisme l'obscurité de leurs essais cliniques que la pénurie de leurs médicaments, contre l'oubli.

Des molécules pour qu'on s'encule,
du latex pour ton gros sexe.

Quelques extraits supplémentaires From The Avenue  pendant que Sur la Route du Cinéma tombe amoureuse de ces trois éblouissants acteurs, Nahuel Perez Biscaryart, Arnaud Valois, Antoine Reinartz. D'ailleurs comment ne pas être émus par ces gamins, tous formidables, acteurs en devenir, grands acteurs déjà... Des rôles qui ne se refusent pas, des rôles qui ne se présentent qu'une fois... 

Presque 120 uppercuts reçus sur un peu plus de 120 minutes de pellicules. Une fin silencieuse qui m'éblouit, l'émotion est grandissante jusqu'à cette mort, inévitable. De la rage aux pleurs.

« 120 battements par minutes » [2017], Robin Campillo.

« 120 battements par minutes » [2017], Robin Campillo.


12 commentaires:

  1. alors oui on rigole aussi avec "Des molécules pour qu'on s'encule,
    du latex pour ton gros sexe." mais qu'est ce qu'on chiale aussi. Enorme coup de coeur et ce pour longtemps

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    1. Une belle découverte, pulsations du coeur, et portes ouvertes sur le militantisme d'action...

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  2. Et bien si avec tout cela on a pas envie d'aller le voir c'est qu'on est con lolll.

    ET j'ai bien envie d'aller voir aussi "Seven Sisters" avec la belle N. Rapace et W. Dafoe!

    ;-)

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    1. Ben non, justement on n'est pas obligé d'avoir envie d'aller voir ce film, sans pour autant être con... Ce n'est qu'un avis subjectif, la fin m'a touché, c'est tout...

      J'ai failli aller voir "Seven Sisters" mais j'ai opté pour "Wind River" que j'ai adoré aussi...

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  3. Des molécules pour qu'on s'encule, je m'en souviens mais pas la seconde partie du slogan. J'ai adoré ce slogan.
    Quant au film : INOUBLIABLE. Nahuel Perez Biscaryart, Arnaud Valois, Antoine Reinartz forever !

    Maladie de merde !

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    1. Tu as oublié le gros sexe ? Étonnant, le slogan se martèle en tête... :-)

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  4. Pas encore vu mais j'en entends beaucoup, beaucoup de bien !

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    1. Tu es bien occupé, à vadrouiller à gauche, et à droite pour aller voir Sylvie Vartan à Barbezieux...

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  5. Militer pour vaincre l'indifférence, c'est important. Et toutes les causes sont honorables. Sûr que je le regarderai si j'en ai l'occasion, j'en ai très envie!

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    1. S'il passe près de ta cabane, et je n'en doute pas, tu ne perdras pas ton temps de t'y enfermer pendant 2h20 dans une salle obscure, ne serait-ce pour réchauffer coeur et majeur...

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  6. Un film que j'ai hâte de découvrir... (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)

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