Seok Woo, divorcé et cadre toujours débordé à l’image
de la société asiatique, doit accompagner presque à contrecœur sa fille Soo-an
à Busan pour rendre visite à sa mère. Je prends mon billet aussi, le train y’a
rien de mieux pour découvrir un pays, et la Corée du Sud, je ne connaissais pas
vraiment avant. Mais ça c’était avant, parce que maintenant que j’ai pris le
« dernier train pour Busan » pas sûr que j’en ressorte vivant.
Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sentais pas trop
ce voyage. Déjà, le train est une exacte réplique de notre TGV, en plus propre
et en plus zen – bon du moins au début, avant que des passagers ne se mettent à
hurler et d’autres à tâcher les sièges d’un sang carmin sombre. Je me dis même
que soit les coréens nous ont piqué la technologie, soit on leur a donné tout
notre savoir. Enfin, je fais pas de politique, je prends juste le train et j’ai
oublié de composter. Panique à bord. J’attends un contrôleur en gants blancs,
une jeune femme rentre tout essoufflée à bord, juste avant que les portes ne se
referment. Je regarde la télé – oui y’a la télé dans le train là-bas, le départ
fut un peu précipité ce matin et j’ai oublié de prendre une BD genre The
Walking Dead. D’ailleurs, peut-être que la série sera diffusée intégralement
pendant mon voyage qui risque d’être long, long… Et les chiottes toujours
occupés… Panique à bord. Effectivement, je vois à la télé des émeutes, des gens
se comportant bizarrement, dans le genre presque zombies. Ah non, ce sont juste
les infos télés. Une épidémie en Corée du Sud, encore un coup du Nord.
Bon, je décide de me trouver un siège. Quand je vois
que la dame qui est rentrée le regard vide, la bave aux lèvres, le sang dans
les yeux se tape le front contre la vitre. Cela ne va pas ma p’tite dame. Un
médecin ? Oh, un autre type s’amène. Idem, la tête contre la
porte-fenêtre. Puis un troisième. Panique à bord. Ce sont des zombies.
Alors, moi qui voulais m’installer tranquillement dans
un fauteuil et me dire que je vais avoir le droit à un film catastrophe, genre
y’a-t-il un conducteur dans la locomotive ? je suis servi. Le pire c’est
que le conducteur est peut-être le seul être sain dans ce train. Peut-être même
de la Corée du Sud. De film catastrophe, le cauchemar vire rapidement au film
de zombies dans un train, surtout qu’il ne marquera pas l’arrêt aux prochains
arrêts et que j’aime pas les sandwichs dans les trains. J’adore, je jubile
même. C’est bien mené. Y’a de la profondeur, et un certain acharnement à
vouloir s’éclater la tronche dans la vitre, c’est qu’un zombie n’est pas très
évolué, maintenant, je saurai quoi faire, si je me retrouve dans un train rempli
de zombies. Quoique, tous les matins, dans le métro, j’ai cette impression que
les gens sont tous des zombies… D’ailleurs, je crois que c’est mon second film
de zombies après le « World War Z », oui je sais j’ai du retard dans
ce domaine, toujours aucune saison de « The Walking Dead », mais bon quand on a grandi
au son du « Thriller » de Michael Jackson, les zombies ça danse et ça a un rire
gras…
Mais,
loin de moi l’idée de réduire ce film à une banale et vulgaire histoire de
pauvres types aux yeux vides. Il y aussi la philosophie du chacun pour soi, ou
de tous unis contre les méchants. Quelle philosophie te Coréespond le
mieux ? Et puis, cette petite fillette, si fragile qu’on a envie de la
prendre par la main pour l’emmener à l’autre bout du train, ou de la vie,
pendant que son père qui finalement devient vraiment père dans ce train-là
tente de retarder l’avancée des sanguinaires assoiffés. De l’émotion entre
chaque wagon et surtout croiser une équipe de base-ball, ça aide pas mal,
surtout pour s’entraîner à la batte.
Un
autre mort-vivant, dans sa version 2.0, le princecranoir a le ticket choc pour
Busan. Tiens, je me dis que je ne l’ai pas croisé dans le wagon, c’était
peut-être lui qui était enfermé dans les chiottes.
« Dernier Train pour Busan » [2016], Yeon
Sang-ho.
Moi j’aime beaucoup les zombies, d’ailleurs j’en connais plein sauf que ceux là je les aime beaucoup moins va savoir pourquoi. Par contre en films de zombies faut se lever tôt pour trouver du bon, celui-ci je connais pas, World war Z était affligeant d’autant que j’ai vraiment aimé le livre. Bref, faut être select en ce qui concerne les morceaux de barbak ambulants, on trouve de tout, s’agit de pas mélanger les torchons avec les serviettes.
RépondreSupprimerEh oui c’est les boules, même dans l’après vie faut faire du tri, pas moyen d’être peinard !
Faudra peut-être que je me mettes à en lire, des histoires de zombies, s'il faut apprendre à faire le tri avant de les mettre sur le bbq... Parce que j'y connais vraiment rien... si ce n'est que j'aime bien le train pour lire quand je suis pas assis à côté d'un gars les yeux injectés de sang, la bave qui coule de ses lèvres et qui grogne tout le temps, à chaque mot que je pense...
SupprimerSur le BBQ ? Beurk ! Pouah ! Pense surtout à pas m’inviter hein ^^
SupprimerEn tout cas prends-en des frais dans la mesure du possible, même si ton estomac à l’air assez costaud ;)
Et sinon, astuce de self-défense en mode survie, ton accessoire fétiche, le décapsuleur, peut s’avérer utile surtout s’il fait aussi tire-bouchon (ouais une petite pointe ça peut servir...)
Quitte à bouffer de la viande... Une petite sauce au Jack Daniel's...
SupprimerJe n'ai qu'un décapsuleur sans tire-bouchon sur mon trousseau de clé. Je sais pas très pratique pour se défendre contre les zombies, mais au moins on pourra boire une bière ensemble...
Faut se méfier d'un train qui s'appelle "Dernier" non ?
RépondreSupprimerJetais dans les chiottes terrorisée... Mais sans être spécialiste je crois que ce film revisite le genre : que d'émotion entre cet homme qui devient père et cette petite fille malmenée...
C'est vrai qu'il s'en passe des émotions entre le regard de la fille et de son père. L'amour et les émotions passent surtout par le regard, pas par des paroles jetées au bon vent ou de la climatisation...
SupprimerTrès très sympa ce film… Par contre, je ne me souviens plus, voyageaient-ils en première classe ? (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerEn Corée, tout est en première classe, pas un papier par terre, pas un téléphone qui sonne, la grande classe, le savoir-vivre...
Supprimertiens : http://www.surlarouteducinema.com/archive/2016/08/20/le-dernier-train-pour-busan-5838257.html
RépondreSupprimerJ'ai regardé pourtant... lais j'ai pas réussi à trouver là où tu en parlais. Je vais m'en lire un peu de tes impressions, alors...
SupprimerOui ça m'escagace, y'a un bug ou une couille dans le potage... j'ai moi aussi du mal à trouver les "vieux articles.
RépondreSupprimerEt d'ailleurs, je n'arrive même pas à mettre un commentaire dessus !!! De quoi escagacer encore...
SupprimerPour les commentaires c'est un principe NUL et bien escagaçant de haut et fort... au bout de 6 mois les commentaires sont fermés. Leur explication est tellement naze sue j'ai eu envie d'envahir la Pologne!
SupprimerEt comme je vois les films bien plus de six mois après toi...
SupprimerBonsoir le Bison, moi qui ne suis pas film de zombies, je me suis laissée prendre par cette histoire. La fin est plutôt optimiste et cette petite fille m'a touchée. Bonne soirée.
RépondreSupprimerUne touchante dernière scène... Je ne sais pas si elle est tant optimiste que ça...
SupprimerBon honnêtement moi les films de zombies j’pense pas que c’est trop mon affaire, par contre les voyages en train c’est tabarnaquement hot! Mais si c’est pour partager ma cabine avec un mort-vivant les yeux injectés de sang, un œil en moins, la graine en lambeau et les majeurs sectionnés, non merci! :P
RépondreSupprimerQuant à l’idée de s’éclater répétitivement la face dans une vitre, chacun ses TOC mais j’me dis qu’y a des gens qui consultent pour pas mal moins que ça... ^^
T’as quand même le don de piquer ma curiosité toé avec ton film!
Zombie ça rime avec Chablis..... et Chambly....... fuck la life...
Qui n'aime pas les films de zombies qui riment avec Chambly, Chablis et S...ie ? Impensable même surtout si l'on pense aux rimes riches qu'ils inspirent.
SupprimerDésolé du retard, j'étais bloqué au ptit coin. Devait y avoir du monde dans l'allée centrale. Du coup j'ai raté l'arrêt en gare mais j'ai senti le choc. Un Bison est monté à bord, ça secoue dans tous les sens au fil de sa critique, de sa Corée-graphie. Nord et Sud se bouffe encore le nez et ce coup-ci, tout le monde s'y met, rien ne va plus : les gens divorcent, ne pensent qu'à eux plutôt qu'à leurs moutards (qui leur monte au nez forcément). Dankélépokonvit, j'vous l'demande !
RépondreSupprimerC'est ça quand on composte pas son billet, on s'enferme dans les chiottes du train, c'est bien connu des contrôleurs. Maintenant faut prévoir un diffuseur aromatique, pour avoir la pet... Tous aux abris, ou aux wagons-bars, de toute façon, les zombies ça boit pas... alors reste ce p'tit coin de tranquillité autour d'une bière coréement chaude.
Supprimer