Hey babe...
Question fraîcheur, je replonge, peu de temps après « le syndrome de la vis » dans la littérature Marie-Renée Lavoie, un bonbon à l'érable en guise de douceur exquise. J'y retrouve la même recette, de la poutine et beaucoup d'humanité. Et je dirais même que « C'EST BEN MIEUX QUE DE L'OSTIE DE POUTINE », même si je n'ai pas eu ce plaisir léger d'accompagner mon rhum 100% Québec de cette poutine aux accents sacrés.
La petite Laurie mêle études et petit job d'appoint, une vie simple d'adolescence tranquille, le genre à s'y connaître en mécanique. Si je ne m'abuse, elle croisera même Lady Oscar, petit bout central de « La petite et le vieux ». Oui, je fais genre, je m'y connais en littérature québécoise, c'est que le froid, la neige, la glace et les sacres m'attirent. Et crois-moi, par moins vingt, mieux vaut garder sa tuque si tu ne veux pas t'enrhumer.
« - La neige crounche, y doit faire moins vingt.
- C'est parfait.
- Ha ! Parfait pourquoi ?
- Parce que les tiques meurent à moins vingt.
- Les tiques ? Les petites bibittes dégueulasses ?
- Oui, qui sucent le sang des animaux.
- C'est celles qui plantent leur tête, ça ?
- Oui, comme des autruches, mais dans le corps...
- Yark !
- Pis y'a plein d'autres bibittes qui meurent à moins vingt. Très pratique. J'adore le froid.
- T'es un spécialiste des bibittes ?
- Indirectement.
- Les batteries de char meurent aussi. Ça, c'est moins cool.
- T'es une spécialiste des batteries de char ?
- Indirectement. »
Les chars meurent aussi, c'est pas qu'une histoire de voitures qui vont à la casse. C'est une affaire familiale, c'est une mère qui passe ses journée dans la guérite d'un parking à lire des tonnes de bouquins et à les classer en fonction de leur durée de lecture. C'est une gamine, Cindy, laissée à elle-même et qui à force d'amour et de regards s'ouvrira un peu vers cette nouvelle « famille ». C'est surtout un moment banal d'une vie quotidienne toute aussi banale mais qui est chargé d'humanité, de sérénité, de passion et de compassion. C'est pour ça que j'aime les histoires de Marie-Renée qui sait tant voir la beauté du quotidien. Oui, je sais, un livre si optimiste n'est pas fait pour un vieux bison comme moi... Et pourtant...
Doux doux, doux doux doux doux...
Merci, encore, infiniment. Lire Marie-Renée Lavoie est un plaisir aussi intense que de sucer la tire...
« Les Chars meurent aussi », Marie-Renée Lavoie.
« Il s'est empressé de sortir un autre disque de son enveloppe. Grésillements, crishs plus prononcés...
« Les doux doux doux arrivent après le premier couplet, écoute... She says, hey babe, take a walk on the wild side. Said, hey honey, take a walk on the wild side... Doux, doux doux, doux doux, doux doux doux doux, doux doux, doux doux, doux doux doux doux, doux doux, doux doux... »
On a recommencé à danser, les corps encastrés l'un dans l'autre, et à chanter en chuchotant jusqu'à ce que le soleil se lève. Les doux doux qu'il me susurrait à l'oreille me donnait la chair de poule. J'ai pensé « contraction des muscles horripilateurs ». Certaines notions de bio tardaient à s'effacer.
Le soleil nous a trouvés là, en parfaite symbiose.»
Ah ben mince alors, ni sexe ni biture... c'est le dérèglement climatique !!!
RépondreSupprimerLe monde vire mal... Attends-toi à un cataclysme ou à te mettre en maillot de bain au mois de février...
SupprimerTu plaisantes. En février, c'est l'hiver, je garde ma doudoune. C'est ma façon de lutter :-)
SupprimerIl a l'air très bien ce livre pas comme ces hosties de tiques ! Pouahhh
RépondreSupprimerEt ce rhum épicé, il est comment ? J'adore le rhum moi, avec une grosse rasade de jus d'orange bien entendu, on ne se refait pas... ;)
Ce rhum épicé, feu rhum, paix à son âme et à sa bouteille vide, ne mérite pas de jus d'orange. Je dirais même qu'il est ben mieux que de l'hostie de poutine aussi !
SupprimerUn jour il te faudra goûter à cette poutine, c'est un passage sur terre nécessaire en crisse... :D
RépondreSupprimerT'as raison, Marie-Renée Lavoie c'est du bonbon <3
Y'a pas que les tiques qui meurent à moins 20, elle a ben raison de dire que les batteries de chars meurent aussi.
Y'a des matins, comme ce matin, il fait moins 25 et il vente pour écorner les bœufs. Le moteur démarre pas, la batterie d'mon char est à plat. Y fait trop frette, crisse...
Là tu te dis, c'est magnifique l'hiver, mais ça va tu finir un jour!!! ^^
Alors tu prends le métro parce que dans les métros sous la terre y fait chaud, y meurt pas.
Ça te réconcilie avec l'hiver.
Et puis tu sors travailler sur le trottoir. Il fait toujours moins 25. Mais tu te dis qu'il y a des gens dans la rue qui le vivent chaque jour... Quel courage <3
Merci Marie-Renée! Super billet mon Bison xx
Un super comm' tout en humanité, merci à toi...
SupprimerTu travailles souvent sur le trottoir ? :-) Sortie d'un tel contexte, ta phrase peut faire sourire, dur métier que tu fais, les relations humaines, et la chaleur humaine...
SupprimerJe fais le trottoir chaque jour, au contact humain, je me sens vivante plus que nulle part ailleurs... <3
SupprimerC'est un beau métier, arpenter le trottoir...
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