« Je me déplace et m'assois sur le bord du lit. Elle s'approche lentement et s'arrête devant moi. Un parfum de savon effleure ma narine. Je dénoue son obi et ouvre son yukata. Elle n'a rien dessous. La toison pubienne noire contraste avec la peau blanche. C'est beau. »
Ce nouvel opus centre son activité sur Tarô et son histoire d'amour silencieuse. Une histoire qui se passe de mots où Tarô vingt ans après retrouve la petite fille qui l'avait tant émue dans la boutique de sa maman. Et moi, les histoires d'amour, même silencieuses, c'est mon kif. Que de souvenirs, loin de ces lourds secrets de famille... et pourtant, ces fardeaux prennent toutes leurs conséquences dans ce dernier acte.
« Hanako reste immobile. Je colle mon visage sur sa poitrine. Sa peau est douce et soyeuse. Elle caresse mes cheveux. Je sens la paix et même une sorte de nostalgie que je ne peux décrire exactement. Les larmes me montent aux yeux. »
Fidèle à ses habitudes – et à elle-même, l'économie des mots se fait entendre. Normal me diras-tu pour un sourd et muet, pour un type normal aussi, je te dirais. La passion se passe de mots, et l'escargot glisse sur la couverture. Point de chardons bleus, ni de fleurs de myosotis, dans cet opus, seulement un escargot qui porte sa maison comme son fardeau le long de la vie. Décryptage de la société japonaise qui se mêle de cet amour, entres mariages arrangés et classes sociales, Aki Shimazaki clôt cette pentalogie avec la même finesse et poésie que ses premiers tomes. Maintenant, il me reste à plonger, ayant fait un bond dans le temps, à découvrir « Fuki-no-tô » et « Suisen », parce que même s'il peut y avoir une suite logique dans ses écrits, les séquences peuvent se lire dans un ordre non prédéfini... Comme lorsque l'on dévoile le corps d'une geisha de son yukata...
« De nouveau, Hanako chante en balançant la tête. Son rythme est pareil à celui de tout à l'heure. Escargot, Escargot, où sont tes yeux ? Un instant me vient l'image d'un escargot rampant lentement sur une feuille mouillée par la pluie. »
Une belle histoire d'amour, cela vaut bien que l'on s'écoute un Love Supreme, à la sauce wasabi.
Merci. Infiniment. Silencieusement.
« Maïmaï », Aki Shimazaki.
« Elle me sourit :
- Tu es l'homme de ma vie.
- Et tu es la femme de ma vie.
Nous nous enlaçons fortement. »
L’amour se passe de mots. Il n’y a que les silences de vrais, les gestes, les regards.
RépondreSupprimerJe voudrais bien être un escargot qui porte sa vie sur son dos. Qui est sourd et muet. Qui n’entend que le silence... et le vent de l’amour... Ça existe l’amour? Oui, sans doute, il suffit de l’entendre quand les mots se font silence...
Merci Bison. Merci Coltrane.
xx
C'est le côté humide de l'escargot qui t'interpelle ? :-)
SupprimerExact, le côté humide du majeur en rut :-)
SupprimerC'est le meilleur côté, celui qui est humide :-)
SupprimerEuh ... comment dire ... tu as un tantinet gâché ce billet par cette cacophonie ... Au secours John Coltrane ... rendez moi mon Love Suprême... le vrai ... le fort ... le suprême quoi :)
RépondreSupprimerJ en ai mal aux oreilles !
C'est un supplice ce violon !
Aaaaargggg ptdr :D
Gracias Hombre ;-)
Alice et John ont conçu ce love supreme, deux versions de l'amour...
Supprimer;-) Tu me fais rire !
RépondreSupprimerJe préfère de loin la cacophonie de Magma mdr ... c est te dire !
OJete !!!! :D
pas sûr...
SupprimerTu as peut etre raison, mais en ce qui concerne John !
SupprimerVanter disait : « Coltrane, j’y reviens toujours. C’est une musique intemporelle, absolue, une source d’inspiration. »
Dixit Jazz Magazine :)
*Vander ^
SupprimerSi c'est Vander qui le dit dans Jazz Magazine, alors je lui fais pleinement confiance.... Et sûr qu'il a raison !
SupprimerJ'attendrai...... ;-)
RépondreSupprimerun escargot, c'est lent... sa route est longue et sinueuse...
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