jeudi 13 avril 2017

Trouble de la Personnalité

Philadelphie. Un parking, sortie d’un dinner, anniversaire…
Trois adolescentes jacassent dans la voiture. Elles rient, s’occupent de leurs smartphones, plus que de ce qui se passent de l’autre côté de la vitre arrière.
Un homme rentre par la porte du conducteur, démarre, gaze les filles.
Flash-info : trois filles kidnappées.

Un film qui démarre fort. Les trois filles se retrouvent séquestrées dans un bâtiment si austère qu’il en parait abandonné, à part Kevin. A moins que ce soit Barry ou Dennis ou Hedwig ou Patricia… Kevin semble avoir donc un léger trouble de la personnalité, avec pas moins de 23 identités différentes qui prennent le dessus à tout moment. Un acteur, 23 rôles, James McAvoy que je découvre, n’étant pas un adepte des X-Men.
Grandiose, il fait peur avec son crâne rasé, ses changements multiples de voix, de sourire, de regard… Un nouveau regard sur la schizophrénie, effrayant…


Un film angoissant. Dès les premières scènes, je sens monter l’adrénaline. Pauvres filles me dis-je comme dans un teen-movie d’horreur d’antan. D’ailleurs d’antan, M. Night Shyamalan faisait de grands films. Ses premiers m’avaient impressionnés – comme tout le monde – avant de finir dans les oubliettes des réalisateurs qui ne me tenataient plus de suivre. Souviens-toi, non pas de l’été dernier, mais du « sixième sens » que Bruce Willis découvrait chez ce gamin. Ou de cet homme qu’on ne pouvait pas casser – « incassable » parait qu’il était. « Signes » de films angoissants. Ou de cette promenade bucolique que tu as faite en forêt avant de franchir les palissades infranchissables de ce « village ». C’était le bon temps de ce réalisateur qui revient au goût du jour avec le retour aux petits budgets mais à l’intensité monstrueuse.

Oui, j’ai aimé flippé devant les multiples personnalités de Kevin, et le sens de la claustrophobie qu’il ne faut pas avoir quand on est une jeune adolescente en petite culotte dans un bâtiment sans fenêtre avec des portes verrouillées. Le huis clos peut leurs être fatales. La boule au ventre, la boule à zéro, j’imagine si une vingt-quatrième personne prendrait place dans la vie de Kevin… Les gens l’appelleraient peut-être… LA BÊTE !



« Split » [2016], M. Night Shyamalan.

9 commentaires:

  1. J'ai lu ton billet !
    Euuuuuuuuuuhhhhhhh même pas je clique sur la B.A ... c'est mort ...

    Mais promis je reviens ;-)

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    1. Non, je t'assure, il n'y a pas que de la mort. Il y a aussi un peu d'amour (si on cherche bien) parce qu'il ne sait pas ce qu'il fait. Tiens, je me demande s'il ne serait pas un peu amoureux de sa psy...

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    2. Mouaiiiiiisssssssssssssssssss !!!!!

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  2. Cool j'veux vraiment le voir! Je l'ai manqué quand il est passé en janvier au dessus de mon nuage de Chambly, mais maintenant qu'il est en DVD j'vais pas le manquer!
    Ça me fascine énormément la complexité des personnalités multiples, le seul déclic nécessaire pour faire basculer la psyché.
    M. Night Shyamalan fait vraiment des tabarnak de bons films!

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    1. C'est sûr qu'à crapahuter sur des rivières infectés de crocodiles avec un bellâtre à la pagaie, avant de plonger le soir ton majeur dans un sex on the beach, ça facilite pas certaines rencontres cinématographiques :D

      Du coup, j'ai envie de me replonger dans les premières histoires de M. Night Shyamalan. "Incassable", probablement, puisque celui-ci en est un prolongement. Faut juste que je trouve le temps... Mais comme je suis du genre à prendre mon temps...

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  3. J'ai un avis plutôt mitigé… J'ai trouvé le début bien et puis au fur et à mesure… Mais c'est un film qui se laisse voir quand même… (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)

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    1. Ce n'est pas le grand film de Shyamalan mais j'aime son retour aux sources après ses derniers échecs retentissants. Pour moi, cela reste un très bon film, flippant comme il faut, prenant aux tripes, et rendant hommage aux grands psychopathes :)

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  4. J'ai beaucoup aimé aussi ce film et la jeune Anya Taylor-Joy a de l'avenir je trouve...

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    1. J'en déduis deux choses :
      1. la grenouille aime bien se faire frissonner dans une salle obscure
      2. la grenouille aime bien les jeunes filles en culotte !

      :)

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