« Métro Charpennes. Elle marche vite.
Claquent les talons de l'asphalteuse, le bruit de la salope pressée. »
Clap
de début.
Prendre
la route, un mot de Dostoïevski en tête, la première phrase, « Et parce que tu es tiède, et
que tu n’es ni chaud ni froid, je te vomirais par ma bouche ».
De
bon augure.
Manu
et Nadine. Une tuerie, l’équipée sauvage.
Violente.
Ça
va saigner, ça va gerber.
Une
balle dans la tête.
Urgence
des maux.
« Elle l'embrasse longtemps, il n'ose pas trop la peloter, Nadine le soupçonne d'avoir peur qu'elle le prenne mal. Il a les lèvres charnues, des traits d'enfants sur un visage d'homme, un enfant arrogant et exigeant, habitué à beaucoup d'amour. Les yeux mi-clos, il se laisse caresser, elle sent que sa queue est dure sous la toile de son jean. Elle se met à genoux en face de lui, sort son sexe et lèche le gland en bénissant la circoncision. Si elle fait de son mieux, s'applique avec sa bouche à le toucher comme il aime, avec ses doigts trouver comment prendre ses couilles, si elle fait de son mieux, elle l'entendra gémir. Elle relève la tête pour le voir, le fameux échange de regard entre suceuse et sucé. »