Regarder le rivage à la lueur des étoiles.
Reconnaître ce chemin sous les cieux,
Sente aux mille senteurs nocturnes.
Se souvenir de ces âmes errantes, et…
Plonger du haut de cette falaise.
Entendre le cœur battre, un peu,
Puis s’effacer discrètement, ou fracassement, face à cette putain de vie,
Vie sans envie, voix sans sourire
Harmoniques du désespoir,
J’erre seul sur cette voie dans le noir,
Sombres comme mes pensées.
Se retrouver au Japon, forêts de cryptomérias,
Des moines bouddhistes récitant leurs sutras.
Voyeur, je regarde cette toison brune gémir de plaisir,
L’esprit geisha qui m’habite. Elle me prend la main.
Envieux, j’imagine ces promeneurs se tenir la main…
Avant de plonger dans le vide.
« Je les regarde baiser dans la nuit devenue fraîche, je les regarde jusqu'au bout, aimantée, fascinée. J'ignore ce qui me retient ainsi. Je crois que je trouve ça beau. Quand elle gémit on dirait qu'elle a mal, on ne sait pas si elle souffre ou elle jouit, elle ne bouge presque pas, seul son visage se crispe, se plisse et se détend par spasmes. Il se dégage de leur étreinte quelque chose d'incroyablement lumineux, tendu et net. On croirait une danse. »