jeudi 30 mars 2023

Le Vin et le Viandox


Une passion : courir les steppes de ce monde, de préférence par -40°C.
Une folie : grimper les façades des immeubles pour entrer par le balcon.
Sa vie : le vin et la vodka, seul ou entre amis, seul ou avec des inconnus.

"Des motifs pour battre la campagne, j'aurais pu en aligner des dizaines. Me seriner par exemple que j'avais passé vingt ans à courir le monde entre Oulan-Bator et Valparaiso et qu'il était absurde de connaître Samarcande alors qu'il y avait l'Indre-et-Loire."
 
Jusqu'au jour où l'escalade se termine par une chute de 8 mètres. Le corps en vrac, le cœur en bouillie et la gueule cassée, il trouvera une nouvelle force, celle de remarcher. Et ce pari presque aussi stupide et insensé que de rejoindre un ami par un balcon d'hiver totalement aviné : traverser à pied la France, une diagonale du Sud au Nord, alors qu'il ne tient debout que grâce à deux béquilles. Simplement parce qu'il est un miraculé et qu'au final, il ne sait faire que trois choses dans la vie : boire, écrire et marcher. La première lui est dorénavant interdite, contrainte médicale. Il décidera donc d'écrire "sur les chemins noirs", ces chemins que l'on suit du bout des doigts sur les cartes IGN. Des chemins qui traversent des étendues de poussières, de cailloux et de vignes, des monts jusqu’à la mer.

mardi 21 mars 2023

Le Boucher de Buchenwald

Falkenberg, Suède.
Buchenwald, Allemagne.

Deux lieux, deux époques. Une même histoire. Celle d’un tueur en série. Il faut oser placer un thriller dans un camp de concentration. Ça rajoute du glauque au déjà glauque. De l’abject à l’abject.

« Olofsson devait l'admettre : le seul truc qu’il connaissait sur les camps, il le devait à La Liste de Schindler. Il pensait encore à la scène du balcon avec Ralph Fiennes. Le personnage incarné par Fiennes avait vraiment existé. Un taré pareil qui tirait les prisonniers comme des lapins en fumant une cigarette, c'était proprement incroyable, non ? Hitler avait invité tous les psychopathes du pays à tuer quiconque n’était pas aryen comme on écrase des fourmis. De gros, gros malades, ces SS. Des escadrons de serial killers à qui on avait donné le droit de tuer à volonté. L'œuvre de Hitler. Une sale page de l’Histoire. »

D’abord, la suède, un cadavre a été retrouvé au bas d’une falaise : trachée sectionnée, yeux énuclées et un Y gravé sur le bras… Entrent en scènes Emily la profileuse et Alexis l’écrivaine, pour cette première « enquête » qui comme tout enquête piétine au début. Difficile de trouver des liens entre les victimes (des enfants ayant été retrouvés morts du coté de Londres), les lieux et les suspects. 

jeudi 16 mars 2023

Le Chemin Silencieux

One Night in Bangkok, les lumières des ruelles s'animent. Des odeurs enivrent, curry jaune, curry rouge, curry vert... Des étals de marchandises en tout genre, des fumoirs au bord de la route, un pad thaï sur le pouce. Du bruit, klaxons, cris, rires. Touk-touks, vélos, motos-taxis et piétons dans une cacophonie souriante. Et puis le silence. Un moine bouddhiste au coin d'une rue. Des hommes qui se prosternent, des femmes qui se prosternent. Des ladyboys aussi. Et des enfants qui courent autour.  
 
"On choisissait un plat sur l'un des grands plateaux en aluminium - plat rouge, plat orange, citronnelle, citron vert, lait de coco, piment, menthe, coriandre, basilic, cannelle, curcuma, cumin, ail, gingembre. Ou alors on commandait un plat à quelqu'un - une femme - qui le préparait sur-le-champ, dans un wok immense, profond, où elle cuisinait de tout, comme une machine où il suffirait de placer des ingrédients pour qu'elle les mélange, puis les serve juste après en un plat abouti.
Dans un coin, il y avait une femme aux manches retroussées, mèches de cheveux collées à la transpiration du front, qui avait un sourire affable quand des personnes s'approchaient pour lui demander de la soupe. Elle découvrait une casserole, se retrouvait enveloppée d'un nuage de vapeur, et servait des bols en plastique rose ou bleu. Puis, elle les saupoudrait de sauce piment, d'une cuillère de sauce noire, d'un brin de ciboulette haché, et les tendait avec ce même sourire bienveillant.
En montrant du doigt, j'ai demandé une de ces soupes aux nouilles. Usant également de gestes, elle m'a demandé si je voulais du piment, de la sauce, un brin de ciboulette. Je voulais tout. J'ai reçu le bol et le sourire."
 

jeudi 9 mars 2023

Le dernyer oyseau s'est envolé

Je ne vays pas te mentyr, je connays mal le groupe, ayant plus eu l'habytude de fréquenter dans le passé les frères Allman et leur Band.

Yl y avayt donc Ronnie Van Zant,

Yl y a encore Johnny Van Zant

et quelques autres membres.

Et puys j'entends que Gary Rossington s'en est allé, dernyer membre fondateur de Lynyrd Skynyrd.

Totalement égoÿste ou hédonyque, c'est donc pour moy l'occasyon

de réécouter en boucle, s'yl le faut j'y laysseray mes plumes, le chef d'œuvre du rock sudyste, de ses envyrons et de byen au-delà de la douce Alabama,

un rock quy dépoussyère la playne de ses peynes et quy donne la lyberté à l'oyseau de s'envoler de sa cage.

Free Bird.



Lybre, je veux être lybre, se dyt-yl, déployant ses larges ayles au-dessus d'un feu de camp et d'une bannyère étoylée, d'un troupeau de bysons et de femmes en jean moulant santyags, d'une foule en sueur et en délyre.

Free Bird, un hymne.

La lyberté est éternelle. 

mardi 7 mars 2023

Charlie et ses drôles de dames


« Les lumières de bienvenue éclairèrent les quatre silhouettes sombres qui venaient de se faufiler entre les trois voitures garées devant la maison. Tex nota la présence d'une Porsche 911, d'une Pontiac Firebird et d'une Chevrolet Camaro toute neuve louée par Sharon Tate en attendant la réparation de la Ferrari de Roman. Ces voitures flamboyantes dormaient dans la beauté simple, méditerranéenne, du grand jardin de la maison. Les guirlandes de Noël les éclairaient comme dans la vitrine des concessionnaires de luxe qui vendaient leurs gros jouets dangereux aux stars de la pop et aux jeunes vedettes du Nouvel Hollywood. »

Aux premières lueurs du jour ou à l’orée d’un soir, j’ai allumé la radio. Une station FM de vieux, probablement, avec de vieux tubes chantant et entraînant, entêtant... Ça passait un air de déjà-entendu, un titre des Beach Boys, station FM de très vieux je te l’accorde. Beach, tubes, le sable fin, des surfeurs qui courent sur la plage, des surfeurs sui sautent sur une planche, des surfeurs qui s’engouffre dans un tube d’eau et d’écume. Et le soleil. Et les surfeuses, ne jamais oublier les surfeuses bronzées. California Girls sur des ondes ensoleillées. J’aime ce genre de vibrations.

mercredi 1 mars 2023

Je m'appelle Henry


Dark Chicago cold wind, nothing to do except cruising...
 
Cela remonte aux années 90, un groupe qui flirte avec les références de Rage Against the Machine et un titre sur leur premier album, [No One Is Innocent] - Henry, serial Killer. Cela commence donc avec cette chanson, basé sur un film de 1986. Du coup, je pense que j'avais du voir le film avant le rock. D'ailleurs revenons au rock, genre fusion metal, de ce groupe de Pigalle, dont je me rends compte que je ne connais et n'ai écouté que ce premier album. Après, ils disparurent de mon scope auditif sans aucune raison, alors qu'ils ont fait notamment quelques premières parties, avec Motörhead ou Guns N' Roses.
 
Que j'aime cette intro à la basse, cette nonchalance tranquille, prendre la route dans les rues illuminées par de faibles réverbères de Chicago... Avant qu'une certaine fureur ne s'installe... Calme, fureur, calme, fureur, tempo lent, tempo acharné...
 
Henry was a sweet little name...