lundi 6 mai 2024

Le Manoir de Cold Hill

Au bas de Cold Hill, une pancarte "Manoir à vendre".
A priori un charmant manoir, à retaper tout de même, cela fait quelques années qu'il est laissé à l'abandon.
Mais cela ne semble pas faire peur à Ollie et Caro qui investissent toutes leurs économies dans ce bien. "VENDU".
 
Bienvenue dans la campagne anglaise. Mais ce manoir va vite devenir un gouffre financier, les tapisseries se décollent au milieu de la nuit, les murs s’effondrent et les robinets s'ouvrent tout seuls en plein sommeil, inondant la chambre à coucher. Tiens... le lit a changé de place...
 
" Il s'assit d'un seul coup et se cogna la tête contre les barreaux du lit en fer forgé.
- Ollie, qu'est-ce qui s'est passé ? dit Caro d'une voix tremblante.
Il prit alors conscience de la réalité avec une redoutable clarté.
Le lit.
Le lit avait bougé pendant la nuit.
Il avait tourné de 180°."

Avec ce lit qui bouge, il y a ce petit coté L'exorciste, même si la fille ne balance pas de gerbe verte à l'autre bout de sa chambre. Mais il y a bien ce premier pasteur, puis ce second pasteur qui paraissent tout aussi perplexes. Le manoir cacherait-il un profond secret. Ou serait-il occupé par des indésirables, des oubliés d'un autre siècle.

Je pose ainsi sur la table le thème de ce roman, une histoire de fantômes et d'accidents inhabituels. De quoi, en tant que maître des lieux, se poser des questions. Du genre vivre avec ou chasser ces esprits. Et une fois admis le fait qu'on n'est pas dans un rêve, à quoi se raccrocher si ce n'est à la folie. Le manoir de Cold Hill en deviendrait même un cauchemar. Vous reprendrez bien une tasse de thé... ou un verre d'Ardbeg... pour sentir le fumé-tourbé des maisons hantées.
 
Hey Ollie, c'est quoi cette fenêtre entre la chambre bleue et la chambre jaune... mais... mais... on dirait qu'il y a des personnes qui nous regardent par la fenêtre ? 

"Caro et Ollie se tenaient nus à côté du lit, grelottants.
- Est-ce qu'on devient fous ? demanda-t-elle.
Il souleva les quatre coins du matelas, l'un après l'autre et observa les écrous rouillés qui maintenaient le cadre. Il essaya de les dévisser à la main, mais aucun ne se desserra.
- Ollie, c'est juste impossible.
Il perçut la terreur dans sa voix. Il regarda la plafond, puis les murs, puis de nouveau le plafond, dans la confusion la plus totale.
- On est en train de rêver ?
- Non, ce n'est pas un rêve."
 
Une nouvelle pancarte en bas de Cold Hill : "A VENDRE".

"La Maison des Oubliés", Peter James.
Traduction : Raphaëlle Dedourge.



2 commentaires:

  1. Connaissais pas cette version de ma Lady préférée. Pas mal du tout. Ce manoir typically British a tout pour me plaire.

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    1. Une lady d'Arbanville d'un groupe que j'ai écouté pas mal, il y a quelques années de ça...

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