James
Grady a écrit les six jours du Condor il y a bien longtemps, un temps
où les jeunes recrues américaines se faisaient massacrer au Viet-Nam. L'histoire a
été immortalisée sur grand écran et au passage amputée de trois jours
par Sidney Pollack. La chevelure blonde de Robert Redford fait encore
palpité quelques cœurs. De nos jours, la menace est Al-Qaida, et la peur
subsiste toujours. La peur de ne pas comprendre ce monde. La peur de
l'autre. Mais aussi la peur des siens. Se méfier de tout le monde, y
compris - et surtout - de son propre camp. La théorie du complot...
« Condor entra dans les toilettes pour hommes, où la seule chose qu'il entendait à travers la porte était Muddy Waters qui martelait son blues en sourdine. Il se saisit de son portable. Il appuya sur la touche 'Bis'.
Une sonnerie...
Le lavabo était d'une blancheur étincelante. Il se vit dans la glace. Blazer gris, chemise bleue, sans cravate, le téléphone collé à l'oreille, tandis que Muddy Waters affirmait qu'il était 'un homme adulte'. Condor contemplait son reflet.
Deux sonneries... »
« Condor entra dans les toilettes pour hommes, où la seule chose qu'il entendait à travers la porte était Muddy Waters qui martelait son blues en sourdine. Il se saisit de son portable. Il appuya sur la touche 'Bis'.
Une sonnerie...
Le lavabo était d'une blancheur étincelante. Il se vit dans la glace. Blazer gris, chemise bleue, sans cravate, le téléphone collé à l'oreille, tandis que Muddy Waters affirmait qu'il était 'un homme adulte'. Condor contemplait son reflet.
Deux sonneries... »
Les éditions Rivages/noir, ce sont des auteurs comme Jim Thompson, James Ellroy, David Goodis ou Barry Gifford - entre autres. Et donc aussi James Grady qui pour l'occasion d'un anniversaire de cette maison d'édition se proposa de faire, un jour d'une ballade dans le New-Jersey, non pas un remake mais une transposition d'un Condor dans l'époque actuelle, à l'ère du .net.
Difficile, cependant de ne pas imaginer Robert Redford tant dans la mémoire collective il incarne ce Condor. D'ailleurs, j'essaie d'imaginer ce que voulait faire l'auteur. Le même condor, un Redford avec de nombreuses années en plus, sa crinière blonde virant sur un gris argenté. Ou un nouveau Redford, tout aussi jeune, tout aussi propre, tout aussi... blond... L'histoire en elle même ne révolutionnera pas les scénarii d'espionnage dont je suis souvent peu friands, tant elles me paraissent compliquées... Mais peu importe, ces quatre-vingt pages qui retranscrivent juste une nuit du condor défilent comme cette étoile filante qui rejoint l'envers de la lune, blue moon aurait pu aussi pleurer Muddy Waters...
Mais peut-être qu'intérieurement, si j'ai lu ce court fascicule, ce serait justement pour revoir les trois jours de Robert Redford...
« Bientôt minuit, lui indiqua sa montre. Une nuit urbaine américaine bleu noir. »
« Condor.net », James Grady.
A Robert (Que j'aime beaucoup) j'ai toujours préféré Paul Newman dont je suis tombée amoureuse à vie quand j'étais toute gamine. J'ai même une page Facebook qui lui est exclusivement consacrée. Nimporte quoi.
RépondreSupprimerQuant aux jours du Condor, quel que soit leur nombre je n'ai jamais RIEN capté à ces histoires. Les histoires d'espionnage j'aime bien mais je lâche très rapidement.
Moi il me faut un génie deux associés une cloche et là je comprends.
N'écrit on pas se faisaient massacrer ? Jdis ça pour faire ma maligne. Je trouve toujours cette faute dans mes propres écrits.
Tu as une nouvelle fois encore raison pour l'orthographe...
SupprimerDu coup, j'ai revu hier les 3 jours du Condor qui fut six jours en version littéraire. Il est beau, ce Robert... Entre Paul et Robert, je ne préfère pas choisir ;-) ça dépend des films... alors un film où ils sont tous les deux...
Mais pour revenir aux trois jours du Condor, je crois que je n'ai pas encore tout compris, si ce n'est que les méchants sont les méchants, que les gentils sont les méchants aussi et que nous sommes dans une monde où l'on ne peut faire confiance à personne... C'est ça la morale de l'histoire - ou de l'espionnage...
Oui tous pourris.
RépondreSupprimerHeureusement qu'on a Paul et Robert (Butch Cassidy et L'Arnaque)... Quand on pense qu'il y avait un western en projet mais mon Paulot était trop faible?
Deux films seulement... Dans mon subjectif inconscient, je les avais imaginé plus souvent sur des tournages communs...
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