Parfois je ris tout seul...
AVERTISSEMENT : le titre de ce livre est totalement fictif
AVERTISSEMENT : le titre de ce livre est totalement fictif
aucune ressemblance avec un lecteur... bla bla bla... bla bla bla...

De cela, tu t'en doutais avant. Mais l'époque que nous vivons mérite donc ce préambule, pour éviter toute velléité à procès intenté. Parfois je ris tout seul est une élucubration probablement sous emprise de l'alcool de la part de l'auteur, parce que je ne ris jamais, seul ou accompagné. C'est bien connu. Je ne ris jamais, j'ai la gueule triste comme d'autres ont l'amour triste, moi c'est la vie, tout court. Alors, tu vas me dire pourquoi ai-je entrepris la lecture d'un tel bouquin, dont le titre feel-good ne te ressemble guère.
Et finalement, après moult hésitations et bières, j'ai ouvert les premières pages, elles se lisent vite, nettement plus vite qu'une première gorgée de bière qui épanche la blancheur de sa mousse sur mes lèvres asséchés. Oui, j'ai les lèvres sèches, pas toi ? Et j'y ai pris un certain plaisir, non pas de voir ces lèvres s’humidifier mais de lire ces petits mots. De minuscules écrits, une page ou deux maximum, genre pensées instantanées dans lesquels j'y ai pioché quelques moments de spleen, des situations absurdes, des passages cyniques, mes maux du quotidien.
Tu vois, cette tristesse-là, je ne suis pas capable de t'expliquer d'où elle vient. Des fois, je ne pense à rien, je regarde des crayons posés sur une table, ou un téléphone qui ne sonne pas, ou une voiture qui passe, enfin je surveille d'un œil des choses qui ne veulent rien dire. Et tout d'un coup, tu vois, je ne sais pas pourquoi, mais ça vient, je me sens devenir triste.