"Souffle petit souffle
Souffle pour moi aussi désormais
Souffle pour ton père et ton grand-père ce héros
Souffle pour pardonner à ta mère et te pardonner
Souffle pour ta princesse fée du jour
Souffle pour ta belle belle belle amour
Souffle pour
Ed
Miles
John et Alice
Chet
Thelonious
Louis
Max
Wayne
Ray
Art
Nina
Ella
Billie
Sarah
Myriam
Dorothy
Herbie
Etta
Sonny
Sam
Guru
Leonard
Keith
Kenny
Harry
Aretha
Bembeya
Bembeya
Bembeya
Souffle petit
Souffle pour
Et parfois contre
Contre l’injustice
Contre le racisme
Contre la violence
Des hommes qui défont l’humanité
Et se font la guerre par peur de la paix
Souffle petit
Souffle pour
La tendresse à essayer
Encore et toujours
Souffle pour
Otis
James
Manu
Fela
Bob
Roberto
Gilberto
Gil
Souffle
Pour les nôtres
Et les autres qui font
Définitivement partie de Nous
Sommes les mêmes petit
Alors souffle
N’arrête jamais de souffler
Pour le jazz lui-même
Musique plus grande
Que tous les musiciens
De son panthéon réunis
Souffle pour la beauté
Et pour la note bleue[…]
Souffle le Jazz
Miracle d’amour suprême"
Souffle pour moi aussi désormais
Souffle pour ton père et ton grand-père ce héros
Souffle pour pardonner à ta mère et te pardonner
Souffle pour ta princesse fée du jour
Souffle pour ta belle belle belle amour
Souffle pour
Ed
Miles
John et Alice
Chet
Thelonious
Louis
Max
Wayne
Ray
Art
Nina
Ella
Billie
Sarah
Myriam
Dorothy
Herbie
Etta
Sonny
Sam
Guru
Leonard
Keith
Kenny
Harry
Aretha
Bembeya
Bembeya
Bembeya
Souffle petit
Souffle pour
Et parfois contre
Contre l’injustice
Contre le racisme
Contre la violence
Des hommes qui défont l’humanité
Et se font la guerre par peur de la paix
Souffle petit
Souffle pour
La tendresse à essayer
Encore et toujours
Souffle pour
Otis
James
Manu
Fela
Bob
Roberto
Gilberto
Gil
Souffle
Pour les nôtres
Et les autres qui font
Définitivement partie de Nous
Sommes les mêmes petit
Alors souffle
N’arrête jamais de souffler
Pour le jazz lui-même
Musique plus grande
Que tous les musiciens
De son panthéon réunis
Souffle pour la beauté
Et pour la note bleue[…]
Souffle le Jazz
Miracle d’amour suprême"
Écoute la musique, ces phrases, le silence, qui illuminent ainsi la lune. Elle est belle cette lune bleue. Son regard posé sur moi, et ma vie se pare de milles étoiles, comme son sourire. Ou comme cet air soufflé par Marc Alexandre Oho Bambe.
Blue Moon.
Souviens-toi, ô my funny valentine, une musique, un souffle bercé d'amour et de passion.
Souviens-toi d'aimer ce bleu, aimer ce sourire, aimer ce partage, ces nuits sans sommeil. Une musique, c'est deux âmes qui s'écoutent. Le jazz, c'est deux corps en sueur qui s'écoulent.
Le jazz à l'âme.
Entre des mots et des souvenirs, beaucoup de silence.
Entre des silences, ces notes de musique, un piano et je te dénude, une trompette et je t'embrasse, un saxophone et je te lèche. Une clarinette et je te retourne. Mon jazz, mon âme.
Keith, Chet et John. Mes drogues.
Lire et relire "souviens-toi de ne pas mourir avant d'avoir aimé" de Marc Alexandre Oho Bamba, c'est... C'est comme être noir de peau à Harlem, c'est... C'est comme écouter le Mama Rose d'Archie Shepp, c'est... C'est une brise d'amour et de liberté qui recouvre tes épaules dénudées. C'est un instant inoubliable de deux corps qui s'enlacent, se prélassent, mes bras qui entourent tes seins, tes jambes qui chevauchent mon corps. C'est un moment intense où la sensualité de nos corps s'éprend d'une mélodie de nos cœurs, le souffle de nos âmes. C'est tout ça, l'amour, la lecture, le jazz. Un cœur qui fait boom boum, je file aux urgences, Dr. John, l'overdose.
"- Où est ta trompette, my love ?
- Elle est rangée dans sa housse, pourquoi my love ?
- Va la chercher, et... dénude-moi avec ton instrument, souffle-moi dessus, souffle-moi ton ardeur, souffle-moi nakupenda... partout.
- ...
Et je m'exécutais, j'allais chercher mon instrument, puis revenais presque tout contre ma femme, qui ne me lâchait pas des yeux. Je sortais la trompette lentement de sa housse, très lentement, puis la pointais sur Maicha et soufflais. Partout, où elle en avait envie. Je soufflais doucement, dans cet ordre souvent, le creux du cou, à gauche, à droite, le bout des seins, la poitrine, le nombril, avant de la retourner et de souffler encore, sur son dos et sur ses fesses. Le sexe en feu je soufflais, sur my funny valentine, je soufflais entre ses jambes, avant de glisser ma langue en elle pour la faire jouir intense."
- Elle est rangée dans sa housse, pourquoi my love ?
- Va la chercher, et... dénude-moi avec ton instrument, souffle-moi dessus, souffle-moi ton ardeur, souffle-moi nakupenda... partout.
- ...
Et je m'exécutais, j'allais chercher mon instrument, puis revenais presque tout contre ma femme, qui ne me lâchait pas des yeux. Je sortais la trompette lentement de sa housse, très lentement, puis la pointais sur Maicha et soufflais. Partout, où elle en avait envie. Je soufflais doucement, dans cet ordre souvent, le creux du cou, à gauche, à droite, le bout des seins, la poitrine, le nombril, avant de la retourner et de souffler encore, sur son dos et sur ses fesses. Le sexe en feu je soufflais, sur my funny valentine, je soufflais entre ses jambes, avant de glisser ma langue en elle pour la faire jouir intense."
Entre deux pianos, celui de Keith et celui de Bill, je file au dernier bar avant la fin du monde. La fin du monde, c'est comme quand tu finis ce livre, et que tu te dis qu'il n'y a rien de plus beau. Au dernier bar avant la fin du monde, tu te retrouves seul avec ta trompette, celle de Chet, celle de Miles, alors tu regardes ton verre qui se vide d'une solitude pleine. Et tu repenses à ces musiques nues et allongées. Chet te caresse l'âme, Keith caresse ton sexe. Au dernier bar avant la fin du monde, le silence s'impose dans de longues proses intérieures. Tes lèvres au jasmin, amour, toujours, je pénètre, tes yeux étoilés. Par devant, le regard tant aimé. Par derrière, le désir tant sublimé. A Love Supreme.
"Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé", Marc Alexandre Oho Bambe.
"Le jazz.
Le jazz, ou l'abandon suprême.
L'abandon à la musique elle-même, au rythme-roi.
L'abandon, nécessaire si on veut pouvoir, si on veut espérer, toucher l'instant.
L'abandon au silence, silence qui gronde de nous, gronde de tout ce que nous sommes en dedans.
Le jazz, ou l'abandon donc, le don.
Le don de soi, dans son entièreté, sa vulnérabilité, sa fêlure, son feu, son souffle.
Le don à autrui, autre soi, autre vie, autre voix.
Le don, de ce qu'on a, de ce qu'on est, et même de ce qu'on n'a pas, de ce qu'on n'est pas.
Par amour.
Par amour.
Par amour.
Mais que peut l'amour ?
Rien, et c'est déjà beaucoup...
Souviens-toi de..."
Le jazz, ou l'abandon suprême.
L'abandon à la musique elle-même, au rythme-roi.
L'abandon, nécessaire si on veut pouvoir, si on veut espérer, toucher l'instant.
L'abandon au silence, silence qui gronde de nous, gronde de tout ce que nous sommes en dedans.
Le jazz, ou l'abandon donc, le don.
Le don de soi, dans son entièreté, sa vulnérabilité, sa fêlure, son feu, son souffle.
Le don à autrui, autre soi, autre vie, autre voix.
Le don, de ce qu'on a, de ce qu'on est, et même de ce qu'on n'a pas, de ce qu'on n'est pas.
Par amour.
Par amour.
Par amour.
Mais que peut l'amour ?
Rien, et c'est déjà beaucoup...
Souviens-toi de..."
Une trompette, une femme. J'ai les photos célèbres de Miles Davis et Jeanne Moreau sur le disque d'Ascenseur pour l'échafaud qui me viennent.
RépondreSupprimerOuh la la quel texte ! quel rythme ! Je savais ta passion jazz. Ce texte est une splendide profession de foi.
Il était photogénique tout de même Miles... Quelle lumière il arrivait à capter ! Et les photos avec Jeanne Moreau sont juste magnifiques... Très bel album au passage cet Ascenseur pour l'échafaud...
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