mercredi 8 mars 2017

Dans la Moiteur Étouffante de Port Tropique

Le marcel jauni par la poussière et la sueur, le panama vissé sur la tête, je m’installe à la terrasse du Havana bar. Bières et whisky, sinon je ne me sentirai pas à mon aise. Quelques putes aussi, sinon je ne me sentirai pas à mon aise non plus. Le soleil me brûle la peau, le cul de cette gamine me brûle la rétine. Bienvenue à Port Tropique, une ville imaginaire d’Amérique Centrale.

Franz, une passion pour l’alcool et les putes. Mon ami, mon double qu’a mis en scène Barry Gifford. Une éternité que je ne l’avais pas lu, celui-ci. Toujours le même style, des phrases courtes, des chapitres courts, une page suffit parfois pour dresser l’état des lieux ou celui de ma queue. Dans la moiteur étouffante de « Port Tropique ». 

« Son pénis avait durci, mais il ne voulait pas se masturber. Il but un peu d’eau gazeuse, vomit. »

Je regarde le soleil se coucher dans la mer, les yachts amarrés au port, les putains autour des hôtels. J’entends des coups de feu au loin, une révolution se prépare, les socialo-communistes veulent le pouvoir. Franz transporte une mallette de billets de banques, des trafiquants - d’armes de drogues de rhum on s’en fout – pour un échange de service ou de bon procédé. Mais Franz s’en fout de tout cet argent. Il fait son job, il boit une bière, il se fait sucer, il est à Port Tropique comme il pourrait être dans n’importe quel bled des Tropiques.


« Elle lui dit à quel point elle était reconnaissante de l’avoir emmenée en Californie, comme tout y était merveilleux et elle l’embrassa. Elle baissa la fermeture Eclair de son pantalon, se saisit de sa queue et la colla entre ses énormes seins, la suça bruyamment et en salivant beaucoup, étalant son trop plein de rouge à lèvres orange sur ses joues et son menton. Franz se laissa aller, ferma les yeux et la laissa le faire jouir. Lorsqu’il rouvrit les yeux, elle souriait, s’essuyait le visage avec le bord du dessus de lit. »

Mais voilà qu’il m’intrigue ce Franz avec sa nonchalance ou son flegme, comme un de ces types sortis de ces vieux films noirs de la Paramount qui passent en noir et blanc capable d’un seul regard de se lever une nana, longue crinière brune sang épicé parfum sensuel lèvres à fantasme et cette langue qui semble déjà frétiller de plaisir avant même que la porte de la chambre de l’hôtel soit refemée. Un scénario truffé de références cinématographiques, qui pour la plupart m‘échappent, j’attends que la révolution se fasse, que l’échange de mallette se fasse que moi aussi elle me fasse une pipe pendant qu’à la terrasse de ce café, quelques américains, journalistes ou CIA, discutent de la prochaine révolution sous les Tropiques. Sex on the Beach.

« Au Havana, Franz commanda une Noche Buena et un whisky. Il versa le whisky dans la bière, et la descendit à longues gorgées. C’était une journée très chaude et boire cet explosif lui tourna la tête. »

« Port Tropique », Barry Gifford.

Pour écouter Stan Getz en buvant un whisky la braguette ouverte.





« El Serpiente demanda à Franz qui étaient ces deux orientaux.
- Des fans de Stan Getz, répondit Franz. Ils sont partout. »

Partout ! Même ici.
L'un de ses plus grands fans,
bête à poil même,
qui aime écouter « The Sound »,
 un whisky sans glace.


Sax' : Stan Getz
Clavier : Chick Corea
Bass : Stanley Clarke
Drums : Tony Williams  

16 commentaires:

  1. Quel programme ! J'adore ! (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)

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    1. De sa moiteur, Port Tropique réchauffe les coeurs.

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  2. So saxy ! Gifford allume les braguettes tandis que Stan te fait flasher sur les chaudasses tropicales aux yeux couleur whisky ? Tu repaies ta tournée, il en reste au fond de la bouteille ;-)

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    1. Sexy et Saxy... Sûr qu'il en reste au fond de la bouteille ? A voir...
      Au pire, j'en ouvre une seconde... pour continuer les nuits chaudes avec Stan...

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  3. Stan Getz, Chick Corea, stanley Clarke et Tony Williams dans le même album !
    Un PUTAIN de CD !
    Je comprends que ta braguette soit ouverte !

    ;-)

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    1. Elle s'ouvre toujours avec un sax' et un whisky sans glace...

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  4. Parce que pour info j'ai ces quatre pointures mais dans 4 CD différents mdr !

    :P

    ;-)

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    1. Normal, ces 4 pointures méritent de belles auditrices...

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  5. m'en vais aller zieuter ce Gifford là

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    1. Et je crois que je vais zieuter d'autres Gifford, cela faisait trop longtemps que je l'avais laissé de côté...

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  6. Sex on the Beach:

    45 ml (1 1/2 oz) de vodka
    20 ml (2/3 oz) de liqueur de pêche
    60 ml (2 oz) de jus de canneberge
    60 ml (2 oz) de jus d'orange
    Glaçons
    Une rondelle d’orange
    Une cerise au marasquin (fuck la cerise!)

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    1. Zut, je n'ai pas acheté de cerise.
      Encore une fois raté. Pas de sexe. Pas de plage. Je vais devoir me contenter de finir ma bouteille de whisky sur un canapé...

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  7. J'avais beaucoup aimé "American Falls", j'adorerais retrouver ce bon vieux Garry !

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    1. Tiens, je ne le connais pas celui-là, ce bon vieux Barry - ou Garry - qui mérite des retrouvailles plus fréquentes...

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