Un vent chaud souffle sur cette crinière rousse, jeune et flamboyante, dans les collines de Californie. Beck Westbrook, apprentie comédienne. Dans sa poubelle, le corps démembré d'une jeune femme se mêle à l'air déjà suffocant de cette nuit étoilée. Ça ne donne pas trop envie d'y plonger ses mains manucurées essentiellement occupées à masturber la bite molle de son vieux compagnon richard. La célébrité dans ce milieu a un prix, celui des castings.
Morgane Montoriol signe ici un premier roman. Voilà tout est dit ou presque. Et donc derrière cette première histoire, il y a des mots crus, vulgaires diront certaines langues qui n'ont pas l'habitude de lécher à rebrousse-poil, peu importe si c'est dans l'air du temps, le plaisir y coule par moment, salive et sperme se mélangent, au milieu d'un torrent de sang dévalant les méandres d'une cuisse entrouverte. Les moments intenses sont suffisamment rythmés pour me tenir en éveil, choquer par moment l'être sensible que je suis, tourner les pages jusqu'à sa conclusion finale pas aussi renversante qu'une crème, mais à propos de crème, je la renverserai bien sur l'intimité de cette femme aux taches de rousseurs masquées, mais là, je m'écarte de l'univers noir de l'auteure pour le compte de ma propre lubricité rousse, c'est que l'Oklahoma comme les trous perdus m'inspirent.
« Tout ce qui m'intéressait, c'était mon art. La peinture était ma musique, mon rock, mon rap, ma soul, mon jazz. Aux notes de musique, j'avais mes tubes d'acrylique. Aux refrains entêtants, j'avais ma main sur un châssis entoilé. Et un pinceau entre le pouce et l'index, je vibrais au moins dix fois plus qu'un amoureux de rythm and blues à un concert de Little Richard. A ces maniaques de techno qui voient leur corps leur échapper dans des danses épileptiques, j'étais le peintre au moins cent fois plus intoxiqué par ses tableaux. Aucune cuisse de femme ; aucune chute de reins aussi courbée soit-elle ; de vagin impeccablement épilé et lubrifié, aux lèvre bien roses et courtes, et à l'ouverture étroite promettant une entrée serrée ; aucunes fesses épaisses et rondes au trou vierge, tremblotant sous l'effet d'une fessée déculottée ; aucune bouche ouverte langue tendue, au souffle incandescent, en attente d'un pénis droit à réchauffer, ne me mettait dans une telle transe. Pas un plat aussi gras, huileux, sucré, soit-il, ne faisait palpiter mon appétit ainsi. Je n'avais faim que d'art. Une fois que mon pinceau commençait à s'agiter sur une toile, mes couilles commençaient à se remplir. Les gouttes de sueur dévalaient ma peau. Plus un seul de mes muscles étaient au repos. Tout en moi vivait, existait, s'exaltait. Peindre était ma bénédiction. Un cadeau des cieux qui me désaltérait de cette vie aride, et terne comme une croûte d'amateur. Cette vie de misère intellectuelle, que j'aurais pu vivre, dans ce patelin paumé. »
« Taches Rousses », Morgane Montoriol.
Sur une masse critique,
Oklahoma, trou perdu d'où est issu l'incomparable chuck Norris ;-)
RépondreSupprimerY'a du beau monde qui est donc sorti de ce trou...
SupprimerNe jamais laisser perdre un trou...
RépondreSupprimerOK, je sors ! ^^
un trou, c'est fait pour y entrer... puis y sortir...
SupprimerPuis y entrer...
Supprimerconnaisseur, le crapaud...
SupprimerMisère, ça parle de trou par ici...... vous deux pffffffffff ^^
Supprimerdu moment que ce n'est pas un puits à sec...
SupprimerMa foi, c'est une crisse d'histoire de rousse pas banale dont tu nous causes là !
RépondreSupprimerÀ poil ou rebrousse-poil (traduction : le cul à l'air) il donne l'eau à la bouche en émotions fortes ton livre ! Sans vouloir jouer avec les mots pour ne pas "choquer l'être sensible en toi".... ^^
Ceci dit, je sais maintenant quelle bière adorerait une rousse qui n'a pas froid aux yeux......
Les rousses ne sont déjà pas banales :-)
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