Nous sommes au printemps 1974, pas très loin de Sacramento, Californie, à Rancho Cordova précisément. Il commence à faire nuit, quelques lumières s'illuminent dans des pavillons jusqu'ici paisible. Certains postes de radio sont allumés, branchés sur KRXQ 98.5 FM où est diffusé un live de Grateful Dead. Le bonheur made in California. Une voiture de Police patrouille tranquillement, l'air de rien, histoire de prendre l'air sous la voûte étoilée. Un contrôle de routine, vos papiers, circulez... Et si, et si...
Un premier cambriolage dans cette banlieue des plus paisibles. Puis un second. Un troisième. Et puis comme une escalade, il attache une fille, une femme... Et il leur dit des trucs genre : Et je disparaîtrai dans la nuit. Effectivement plus aucune trace... Jusqu'à une nuit prochaine. Mais ces enchaînements de cambriolages, cette violence qui commence à poindre, les habitants ne se sentent plus en sécurité. Systèmes d'alarme, achats d'armes à feu, ils se protègent comme ils peuvent. Mais les patrouilles de Police restent inefficaces. Aucun signal ne crachote de leur radio, Zebra3 à vous. Au journal télévisé, le présentateur finit sa présentation par cette phrase qui trottera dans la tête pendant des décennies : "La Californie a peur...". Surtout que cet individu, sans trace, ne se contente plus de voler, il viole, il tue.
Au final, cela sera au moins 13 meurtres, plus de 50 agressions, 200 cambriolages. Et surtout 42 ans de traque... Bienvenue en Californie, là où le soleil brille et les filles se promènent en bikinis.
"Il se tourne vers ses collègues et leur dit : « Je crois qu'on un putain de violeur en série sur les bras. »"