« Ici et là, un rayon de soleil filtrant par une fente transformait la poussière en une danse d’atomes d’or. »
Alors que je relativise encore sur la théorie d’Einstein, sur le sexe (pas celui d’Albert) et sur moi-même (la théorie de mon âme pas de mon sexe), un verre à la main, couleur atome d’or (pour celles et ceux qui s’interrogent secrètement sur la couleur des atomes, ces derniers ont la couleur dorée d’un Vouvray), je la vois cette brune, intense et mystérieuse, un sourire à faire craquer ma braguette, des yeux à faire pétiller le bleuté de la lune. Une Eurydice, si je veux m’aventurer dans la mythologique. Appelle-moi donc Orphée et je serais tout pour toi, j’irai jusqu’à Caen ou même aux Enfers. Je m’allongerai dans la poussière, mettant les draps de ma vie au pied de mon lit, je t’accueillerai sur moi où tu seras libre de me chevaucher, les cheveux en bataille la sueur en perles, comme si tu traversais la pampa jusqu’au soleil couchant, jusqu’à ce qu’un oiseau se pose sur ton épaule pour la nuit ou qu’une nuée de papillons s’envolent par la fenêtre pour achever leurs jours.
Orphée et Eurydice, c’est une histoire d’amour, une histoire de passion, une histoire de sexe que tu prends dans ta bouche que je caresse de ma langue, une histoire de rencontre qu’un regard à bouleversé à tout jamais. Mais voilà, les histoires d’amour finissent… en général.
« J’aimais par-dessus tout l’odeur de chèvrefeuille qui émanait de son sexe et l’infime contraction de plaisir que provoquaient ma langue, mes doigts, juste assez pour sentir les pétales de cette fleur se refermer, s’ouvrir, se plier ou se déplier d’excitation, emprisonnant le plaisir secret dont je sentais les vibrations. »
L’amour en une seconde, un sourire, un verre, c’est ça la poésie de la vie, sa magie son petit bonheur que rien n’effacera de la mémoire. Eurydice s’en va, d’autres horizons, une fuite sans un mot, Orphée reste sur le quai de gare le silence l’entoure les bars ferment leurs rideaux. L’amour fragile et le sexe pur comme le mélange de la sueur et de la poussière, une poussière qui te couvre d’or et danse autour de toi, poussière d’or, un or brun comme mon verre de rhum, une autre couleur des atomes d’or. Eurydice a fui vers le soleil couchant, la tristesse de Cuba et une nouvelle histoire de rhum. J’aime ces histoires de rhum, ces histoires d’amour et de sexe, ce regard porté entre spleen et tristesse dans ce verre de rhum, car la vie la mort ne sont qu’un mélange subtil de parfums, celui du jasmin et du rhum, les deux plaisirs divins, de ton sexe coule, de mon rhum s’écoule.
« On a bu du rhum. J’ai eu un plaisir intense dès la première gorgée. Bien-être divin. Le plaisir des sens est un miracle, une offrande que nous fait la mort… La mort a un arrière-goût de rhum, de sucre de canne. »
« Danses d’Atomes d’Or », Olivier Liron.
« Le vent froid venait lécher doucement le sexe des vieilles pierres, charriant au passage une odeur âcre de varech et d’iode, emportant en minuscules tourbillons les flocons de neige. Le ciel trouait de ses grandes pattes la ligne d’horizon des tuiles, des maisons d’ardoise. La neige qui se mêlait à la boue du chemin prenait une couleur gris de Payne. J’ai porté à mes oreilles les écouteurs de mon baladeur mp3. L’appareil était allumé depuis la veille au matin. Il jouait en aléatoire depuis plus de vingt-quatre heures. Ça m’a déchiré les entrailles dès la première note. C’était la chanson préférée de Loren. La plus triste du monde. Tom Waits, en écho à la complainte de Jo, chantait l’air du pauvre Edward :
Je n'ai jamais lu M. Liron mais le vouvray a une bien belle couleur, le grand Tom chante divinement bien un très beau texte et le mythe d'Euridyce et Orphée est éternel. Tout à fait les choses que j'aime, du mal qui fait du bien. Tu reconnaitras là en moi le légendaire boute-en-train. :D A bientôt.
RépondreSupprimerPauvre Edward...
le Vouvray et sa couleur atomes d'or, Tom et sa couleur triste et puis Liron avec sa poésie lumineuse...
SupprimerMais qu'irais tu faire à Caen ?
RépondreSupprimerOui... C'est vrai ça... Qu'est ce que j'irai faire à Caen...
SupprimerEinstein, le sexe et moi...
RépondreSupprimerOrphée et Eurydice, la passion jusqu'en enfer.
Des amours, des frissons, des majeurs.
On partage ce Vouvray?
La nuit est plus belle à deux.
Danse d'atomes d'or...
Fuck le blizzard
Faut que je descende à la cave
Supprimersouffler sur quelques grains de poussières
et déboucher ces atomes d'or
Dommage que tu l'aies réduit un peu trop à une histoire de sexe (ne jamais faillir à ta réputation ^^)... Ne te l'avais pas prêté pour ça, mais pour la fulgurance de l'amour, cette histoire sacrificielle, cruellement belle 😪
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas réduit qu'à une histoire de sexe, puisque j'y ai ajouté une histoire de rhum...
SupprimerD'autant plus que quand je me relis, je ne vois pas que du sexe dans mes mots...
*quant au Vouvray, tu ne connais pas (encore) les bonnes adresses (enfin une) 🙄
RépondreSupprimerje n'i pas (encore) ce passé tourangeau pour dénicher les coins sympas à boire... Je connais déjà une bonne cave à whisky, c'est déjà ça...
SupprimerQuand c'est pas du sexe, c'est de l'alcool 🙄
RépondreSupprimerPas besoin d'avoir un "passé" dans la région, on l'a découvert que par relations amicales.... C'est que tu ne parle pas à tes voisins et que tu ne sors pas de chez toi... Et maintenant, ça fait plus de 10km il me semble 😕😁
y'a autre chose que du sexe et de l'alcool dans la vie ? ah oui... les livres... et quelques rencontres...
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