
Sissy,
de longues jambes, un pouce démesuré à Richmond, Virginie. Défaut majeur dans
sa plasticité certes, mais c’est le stetson vissé sur sa crinière qu’elle va
user de son appendice et de son charme pour sillonner les routes d’Est en
Ouest, du Sud au Nord, version autostop. Ça a du charme l’autostop, et je
n’hésiterai pas à arrêter mon pick-up pour la prendre dans ma cabine hurlant le
vague à l’âme de Johnny Cash.
« South Richmond était un quartier de trous de souris, de rideaux de dentelle, de catalogues de chez Sears, d’épidémies de rougeole et de sandwichs au salami où les hommes s’y connaissaient plus en carburateur qu’en clitoris. »
Ce
roman de Tom Robbins fera des
étincelles dans ma tête, dans mon esprit, dans ma libido. A chaque page, son
image, son délire. L’auteur abuse des substances hallucinogènes. Sous quelle
forme ? Champignons, entre autre, mais pas que, tant son imagination
totalement débridée épouse un univers totalement déjanté. Depuis que j’ai
tourné ces pages, je rêve chaque nuit de cowgirls, je rêve de leur pays une
bière assis au comptoir, elles les longues jambes croisées dans une minijupe
bien serrées, moi les yeux dans le vague, l’âme dans la vague, rêve d’une vague
de whisky qui viendrait me fouetter le visage de son embrun iodé.