
Alors, je me suis dit, avant d’annoncer ma mort imminente – à moins qu’intérieurement elle soit déjà survenue, il fallait que je me remette au théâtre, par choix, par goût et plus par obligation. Et du coup, pas n’importe quel texte. Il fallait quelque chose qui me transcende, la dernière pièce de théâtre, le dernier acte d’une vie. Celle qui servira de testament ou de chronique posthume car demain sera juste la fin du monde.
J’adore Xavier Dolan, même si j’ai une nette préférence pour ses films dans sa langue natale, et c’est avec beaucoup de plaisir (encore plus qu’à sa sortie en salle) que je me suis replongé dans la campagne française avec Gaspard Ulliel, Vincent Cassel et Nathalie Baye, adaptation cinématographique d’une pièce de Jean-Luc Lagarce. Il fallait que je jette mon dévolu sur ce texte et ô combien que j’ai apprécié ce plaisir, presqu’autant qu’une bonne broue aux saveurs locales d’outre-Atlantique. Merci Xavier de m’avoir permis de m’aventurer hors de mes prairies habituelles où l’herbe aromatisée à la vodka est si verte…