ton sexe était pour ma bouche
un sujet trop tabou
maintenant
je fais coutume
devant les mots
me voici boucan
volcan
voici mon vol oblique de bouc
dans ton camp
dans ton clan et ta tribu
me voici décharge nucléaire
en mille implosions d'êtres
m'échappant par les pores
par la bouche
et autres voies ferrées
de ma poétique intraveineuse
femme ton feu était pour ma bouche
risque d'incendie
propension à la pyromanie
me voici dans le vif du sujet
en zone de turbulence "
Cet instant de poésie m’accompagne ainsi d'une bouteille de rhum agricole, comme l'accomplissement de l'amour dans un jardin fruité. Aussi, au bout du premier verre, je peux déclarer la flamme à cette femme qui hante les esprits d'un pauv'type comme moi. Et par la flamme, j'entends y mettre le feu, de la passion et du fruit, ma langue sur les parcelles de ton corps, léchant les perles de sueur qui coulent de tes désirs, les gouttes de plaisir ruisselant entre tes cuisses. Et par la flamme, j'entends éteindre le feu, de ma modeste lance et ainsi inonder ta plaine de mes envies.
Rendez-vous au Black Market, en Nouvelle-Calédonie ou en Haïti, pour revoir ton sourire ou tes jambes caramel. Dans mon carnet de voyage, je consigne comme un chant triste mes états d'âme qu'un jour tu ne liras pas. Dans mon moleskine, je t'invite à suivre le déhanchement de ton corps comme l'enchantement de mes rêves. Un deuxième verre de rhum et j'ai déjà désenchanté, le liquide ambré coule dans mes veines et alimente mon cœur de son caramel, tes jambes, ses battements, systole et diastole comme l'érection et l'éjaculation.
" Dans le cahier amoureux de l'écolier Aimé Césaire, les mots posent nus dans les rues du poème. Comme du sang, ils s'inspirent de la même veine pour circuler librement sous les feux rouges. "
Dans ce cahier à la couverture de velours, j'y pose quelques haïkus ou de faux aphorismes qui sonnent faux dans ma tête, genre je comprends rien à la vie, peu importe, je survis dans l'île imaginaire que je me suis construit, une île fantastique, où tes jambes dorées s'allongent sur le sable chaud réchauffé par l'immense sourire de ton passé. Là-bas, je pleure, j'aime, je sèche les larmes de mon âme, des larmes arrosées de rhum et de passion. Du Kana Sutra au Kama Sutra, il n'y a qu'une lettre qui différencie cette île, un M suave et enivrant, un M comme je...
"Kana Sutra", James Noël.
" Certains poèmes d'amour sont à lire la nuit pour que leurs effets soient pleinement ressentis dans le corps comme un thé vert japonais, une concoction de datura, ou bien encore une drogue douce, l'effet d'une drogue douce que procure la poussière d'une ville sous la pluie. "
La poésie de ce Monsieur a l'air fascinante au vu de l'extrait. Et j'aime beaucoup ton texte à toi, poétique aussi, et cette île imaginaire où l'on retrouve des souvenirs heureux.
RépondreSupprimerJe connais pourtant Miles Davis fin 60 - début 70 mais je n'avais jamais écouté Weather Report. Très bonne météo !
Trop court, la partie poésie de ce livre... J'en aurais aimé plus, beaucoup plus que ses pages d'aphorismes...
SupprimerWeather Report, Miles Davis, Headhunters... toute une époque